jeudi 26 juillet 2012

Sainte ANNE, Mère de la Très Sainte VIERGE MARIE

Sainte Anne éduquant la Sainte Vierge Marie, 1878, vitrail , collatéral sud de l'église de Saint-Front-de-Pradoux, Dordogne,


Saints Anne et Joachim

Mère et père de la Vierge Marie (Ier siècle)

Marie est présentée dans les évangiles comme une jeune fille de Nazareth, fiancée de Joseph dont les ascendants sont longuement énumérés dans la généalogie du Seigneur. 

Les quatre Évangiles, entièrement tournés vers la Bonne Nouvelle du Christ, sa vie, ses paroles et sa Résurrection, ne font nulle mention de la famille de Marie, sans doute fixée aussi à Nazareth.

La tradition, dès les premiers siècles, appellent les parents de la Vierge Marie, Joachim ("Dieu accorde") et Anne ("La Grâce - la gracieuse").

L'imagination des auteurs des Évangiles apocryphes en fait un couple discret, mais il était bien réel et il a su accueillir, éduquer Marie et l'éveiller dans la grâce toute spéciale qui était la sienne, et qu'ils ignoraient.

Le culte de sainte Anne apparaît dès le VIe siècle dans certaines liturgies orientales et, au VIIIe siècle dans les liturgies d'Occident. Son culte est généralisé avant la fin du XIVe siècle.

Sainte Anne est souvent représentée apprenant à lire à sa fille dans le livre de la Bible. Une icône russe, image gracieuse de l'amour conjugal, immortalise le baiser qu'ils se donnèrent lorsqu'ils apprirent la conception de Marie. C'est ainsi qu'ils ont participé au mystère de l'Incarnation.

"La mémoire des saints Joachim et Anne, parents de la Vierge et donc grands-parents de Jésus, que l'on célèbre aujourd'hui, m'offre un deuxième point de réflexion. Cette célébration fait penser au thème de l'éducation, qui a une place importante dans la pastorale de l'Église. Elle nous invite en particulier à prier pour les grands-parents, qui, dans la famille, sont les dépositaires et souvent les témoins des valeurs fondamentales de la vie. La tâche éducative des grands-parents est toujours très importante, et elle le devient encore davantage quand, pour diverses raisons, les parents ne sont pas en mesure d'assurer une présence adéquate auprès de leurs enfants, à l'âge de la croissance. Je confie à la protection de sainte Anne et saint Joachim tous les grands-parents du monde en leur adressant une bénédiction spéciale. Que la Vierge Marie, qui - selon une belle iconographie - apprit à lire les Saintes Écritures sur les genoux de sa mère Anne, les aide à toujours nourrir leur foi et leur espérance aux sources de la Parole de Dieu. (Benoît XVI - Angelus du 26 juillet 2009)

La Bretagne, après la découverte d'une statue miraculeuse, dans le champ du Bocéno, lui a construit une basilique à Sainte-Anne d'Auray, et en a fait sa "patronne". Les marins par le fait même l'ont choisie comme protectrice.

Sainte Anne est la patronne de la province de Québec. Tous les diocèses du Canada ont au moins une église dédiée à Sainte Anne.

Voir aussi:

- vidéo sur la webTV de la CEF: Sainte Anne - La mère de Marie

Les saints du diocèse de Quimper et Léon.

- L'Église d'Apt est l'une des premières en Occident à avoir, dès le XIIe siècle, mis à honneur le culte de Sainte Anne, aïeule du Christ, dont la fête solennelle figure déjà, au 26 juillet, dans deux manuscrits liturgiques locaux. (Sainte Anne - diocèse d'Avignon)

Un internaute nous a suggéré de rajouter dans la liste des Saints Patrons Sainte Anne comme patronne des ébénistes. En effet, lorsque que les menuisiers en meubles se sont séparés de la corporation des menuisiers, sous le patronage de Saint Joseph, pour créer la corporation des Ébénistes, ils ont choisi comme Patronne Sainte Anne, mère de la Sainte Vierge et ... belle mère de Saint Joseph... Un curé a donné l'explication de ce choix: en concevant Marie, Sainte Anne a simplement conçu le premier Tabernacle...

Mémoire (au Québec: Fête) des saints Joachim et Anne, les parents de la Vierge Marie immaculée, Mère de Dieu, dont les noms ont été conservés par d'antiques traditions chrétiennes.

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/fetes/26/7/2020/26-Juillet-2020.html

Sainte Anne ,Église Saint-Maurice de Marçais


Sainte Anne

Mère de la très Sainte Vierge Marie

Sainte Anne appartenait à ce peuple choisi qui, dans les desseins de Dieu, devait donner naissance au Sauveur des hommes; elle était de la tribu de Juda et de la race de David. Ses parents, recommandables par leur origine, devinrent surtout illustres entre tous leurs concitoyens par l'éclat d'une vie pleine de bonnes oeuvres et de vertus.

Dieu, qui avait prédestiné cette enfant à devenir l'aïeule du Sauveur, la combla des grâces les plus admirables. Après Marie, aucune femme plus que sainte Anne ne fut bénie et privilégiée entre toutes les autres. Mais si elle reçut tant de grâces, comme elle sut y répondre par la sainteté de sa vie!

Toute jeune enfant, elle était douce, humble, modeste, obéissante et ornée des naïves vertus de son âge. Plus tard, comme elle sut bien garder intact le lis de sa virginité! Comme elle dépassait toutes les filles, ses compagnes, par sa piété, par la réserve de sa tenue, son recueillement et la sainteté de toute sa conduite! Puis, quand il plut à Dieu d'unir son sort à celui de Joachim, combien Anne fut une épouse prévenante, respectueuse, laborieuse, charitable et scrupuleusement fidèle à tous les devoirs de son état, vaquant à propos au travail et à la prière.

Dieu lui refusa longtemps de devenir mère; elle se soumit humblement à cette épreuve et l'utilisa pour sa sanctification. Mais à l'épreuve succéda une grande joie, car de Joachim et d'Anne, déjà vieux, naquit miraculeusement Celle qui devait être la Mère du Sauveur et la Corédemptrice du genre humain. C'est sans doute un grand honneur pour sainte Anne, que d'avoir donné naissance à la Mère de Dieu; mais il lui revient beaucoup plus de gloire d'avoir formé le coeur de Marie à la vertu et à l'innocence! L'église célébrera dans tous les âges la piété maternelle de sainte Anne, et la gloire de sa Fille rejaillira sur elle de génération en génération.

Le culte de sainte Anne a subi diverses alternatives. Son corps fut transporté dans les Gaules, au premier siècle de l'ère chrétienne, et enfoui dans un souterrain de l'église d'Apt, en Provence, à l'époque des persécutions. A la fin du VIIIe siècle, il fut miraculeusement découvert et devint l'objet d'un pèlerinage. Mais c'est surtout au XVIIe siècle que le culte de sainte Anne acquit la popularité dont il jouit. De tous les sanctuaires de sainte Anne, le plus célèbre est celui d'Auray, en Bretagne; son origine est due à la miraculeuse découverte d'une vieille statue de la grande Sainte, accompagnée des circonstances les plus extraordinaires et suivies de prodiges sans nombre. Sainte-Anne d'Auray est encore aujourd'hui l'objet d'un pèlerinage national.

Abbé L. Jaud,Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.

SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/anne.html

Giotto. Annonciation à sainte Anne, fresque, Chapelle des Scrovegni de Padoue


SAINTE ANNE.

L’histoire de sainte Anne est peu connue, le silence enveloppe sa figure. Ce silence est profond, majestueux, sublime comme le silence du sanctuaire ; ce silence est une louange inconnue, et je ne veux pas le troubler. Mais ce silence est large, et je veux essayer de le parcourir. Le bruit des pas qui retentissent dans un temple, sur la pierre et sous les voûtes, ressemble à une prière. Promenons-nous un instant dans le temple.

Sainte Anne semble cachée derrière les éclats de la lumière comme derrière un voile impénétrable. Pour la voir, il faut regarder à travers d’insondables mystères qui arrêtent la vue. L’Immaculée-Conception lui sert de rempart contre les regards de la terre. Elle disparaît derrière Marie.

Quiconque a lu l’histoire soupçonne l’importance des noms. Le nom de sainte Anne est un mystère d’autant plus intéressant qu’il est moins souvent remarqué. Anna en hébreu veut dire : grâce, amour, prière.

Or, le nom d’Anne a été donné á plusieurs femmes qui ont obtenu des enfants par leurs prières et qui les ont consacrés d’avance á Dieu. Ces coïncidences ne sont pas l’effet du hasard.

Et d’abord, dans l’Ancien Testament, voici Anne, mère de Samuel. Il est difficile de lire sans saisissement ce récit, si vif qu’on croit assister au fait qu’il raconte. La prière d’Anne était intense, profonde, secrète. Ses lèvres remuaient, sa voix ne s’entendait pas. Un étranger, celui qui ne connaît ni les secrets de l’homme ni les secrets de Dieu, la regarde et la croit ivre. Illusion bizarre en elle-même, magnifique dans sa signification, féconde en enseignements, illusion à la fois réelle et symbolique, historique et prophétique. Combien de fois, depuis Anne, mère de Samuël, combien de fois l’étranger, c’est-á-dire l’ennemi, Hostis, a-t-il confondu l’inspiration divine et l’ivresse ! Cette confusion merveilleuse entre les choses supérieures et les choses inférieures à l’homme est un des traits caractéristiques de l’aveuglement intellectuel. L’homme a besoin d’explication ; en face de l’inconnu, il cherche le mot de l’énigme- Cette femme remue les lèvres et je ne l’entends pas parler. Qu’a-t-elle ? Et l’homme cherche l’explication dans la sphère des choses qui lui sont connues. Et plus le mystère est haut, plus il aime á le déshonorer, s’il refuse de l’honorer ; et pour le mieux déshonorer, il va chercher très bas l’explication qu’il se donne, afin de se réfugier, contre l’inconnu qui le menace, dans un lieu plus inaccessible.

Et la réponse d’Anne :

« Je n’ai bu ni vin, ni aucune liqueur capable d’enivrer ; mais j’ai répandu mon âme en présence du Seigneur. »

Pas de gradations, pas de précautions, pas de préparation, pas de transition d'une idée á l’autre, pas de crainte, pas d’ostentation ! Cette réponse est simple, et les termes opposés qu’elle contient sont mis sans détour en présence l’un de l’autre, et le sublime apparaît dans les profondeurs du désir d’Anne.

Le cantique d’Anne, après la naissance de Samuël, présente, avec le cantique de Marie, d’admirables ressemblances que je me borne á indiquer, pour ne pas être entraîné trop loin.

Les livres saints parlent longuement du premier Joseph et nomment à peine le second. Ils parlent d'Anne, mère de Samuël, ils ne parlent pas d’Anne, mère de Marie. On dirait que la parole recule, quand l’incarnation du Verbe approche d’elle. Mais ce silence est plein de profondeurs merveilleuses.

Tout le monde sait qu’Anne implora pendant de longues années la naissance de Marie et la consacra d’avance au Seigneur.

Le nom d’Anne semble être, après le nom de Marie, le nom de la mère par excellence, le nom de la mère qui présente à Dieu l’enfant. Le nom d’Anne se retrouve plusieurs fois dans l’histoire, depuis la mère de Samuël et depuis la mère de Marie.

Anne la prophétesse st présente au moment où Jésus-Christ est présenté au temple.

Saint Nicolas, évêque de Myre, eut pour mère une femme qui portait le nom d’Anne, et les circonstances de sa naissance rentrent dans les caractères et les attributions avec lesquelles ce nom semble en rapport.

Le P. Giry dit dans la Vie de saint Nicolas : « Euphémius, homme riche, mais extrêmement pieux et charitable, fut son père, et Anne, sœur de Nicolas, l’ancien archevêque de Myre, fut sa mère. Il ne vint au monde que quelques années après leur mariage, et lorsqu’ils n’espéraient plus avoir d’enfants. Leur miséricorde envers les pauvres obtint ce que la nature leur refusait. Un messager céleste leur annonça cette heureuse nouvelle, et, en leur promettant un fils pour le soulagement de leur vieillesse, il les avertit de lui donner le nom de Nicolas, qui signifie : victoire du peuple. »

Voici donc encore une femme qui porte le nom d’Anne, et qui, après une longue stérilité, obtient un enfant par ses prières et reçoit d’un ange la nouvelle que ses désirs, qui venaient de Dieu, sont exaucés.

Le bienheureux Pierre Fourier eut pour père Dominique Fourier et pour mère Anne Vaquart.

Pierre, qui était leur premier-né, « fut en cette qualité, dit le P. Giry, consacré à Dieu par ses parents, qui le destinèrent pour cet effet aux saints autels dès le berceau, etc. »

Est-ce par hasard que cette mère qui porte encore le nom d’Anne offre aussi son fils à Dieu? La gravité des noms, dans l’histoire des plana divins, ouvre certains horizons sur la solennité du Nom adorable, sur le respect dû au Nom de Dieu, et plus l’homme entre dans l’intimité des mystères éternels, plus le Nom de Dieu grandit dans son âme, et plus il s’abîme dans les profondeurs près desquelles passe, sans regarder, l’homme vulgaire qui nomme Dieu légèrement.

Anne, mère de Marie, est un des types de la prière, de l’attente et de la consécration.

Anne et Joachim virent s’ouvrir devant eux, entre leur mariage et la naissance de Marie, la carriére de l’attente.

La stérilité, honteuse chez les Juifs, pesait sur eux de tout son poids. Mais elle pesait d’un autre poids, plus lourd que son poids ordinaire. Car elle était pour eux en contradiction directe avec leur destinée et avec leur désir. Si toutes les femmes juives supportaient difficilement la stérilité, comme une sorte d’inaptitude à entrer dans le plan divin, comme une incapacité d'exaucer le désir du peuple et de donner naissance au Messie, quel caractère particulier devait prendre cette douleur dans le coeur d’une femme comme Anne ? Absorbée dans le désir du Messie, élevée par ce désir même aux contemplations divines, attirée par la toute-puissance vers ce désir impérieux, terrible, invincible, et arrêtée dans un élan qui était son coeur même et sa destinée par une incapacité particulière d’accomplir la promesse à laquelle sa vie appartenait, entraînée et repoussée, elle demandait à Dieu, par ordre de Dieu, l’accomplissement des desseins de Dieu, et le secours de Dieu tardait à venir, et cette prière tardait à être exaucée, et Anne, suspendue sur l’abîme, levait les yeux vers le ciel, et le ciel semblait d'airain. Elle se sentait née pour une oeuvre dont la grandeur l'écrasait, dont la beauté l’attirait, dont l’amour la brûlait, et cette ceuvre restait provisoirement impossible. Dieu lui inspirait sa prière, et Dieu n’exauçait pas encore la prière qu’il inspirait. Dieu voulait, plus qu’elle-même, l’accomplissement qu’elle demandait, et Dieu ne levait pas l’obstacle qui arrêtait l’accomplissement. Il le pouvait et il tardait à le faire, lui qui le voulait et qui est Dieu.

L’apparence d’une contradiction épouvantable entre la volonté de Dieu et la marche des choses devait peser sur Anne d’un poids que Dieu voyait ; ce poids, c’était sa main, et il tardait à lever sa main. Anne et Joachim étaient admirablement unis. Que devaient-ils se dire ? Essayaient-ils de se consoler? Chacun d’eux cachait-il sa douleur à l’autre? Que de prières solitaires durent monter vers le ciel avec les parfums du matin, avec les parfums de midi, et avec les parfums du soir ! — Cependant le monde allait son train : les nations se noyaient dans leurs pensées vaines et croyaient faire de grandes choses. Rome étalait pompeusement le faste de ses derniers jours et engraissait leur pâture aux vers de son tombeau. La société païenne, plus fière que jamais, se drapait dans sa rhétorique vieillie; on parlait, on se battait, on buvait, on massacrait. Marius et Sylla étaient les récents souvenirs de cette société; Néron était son avenir, et elle se glorifiait de sa puissance, et elle ne doutait pas de sa stabilité. Le mal triomphait dans la sécurité, et son sommeil était paisible.

Et cependant Anne et Joachim priaient dans la maison ou dans les champs. Qui donc savait, qui donc soupçonnait que ce désir si humble, si impuissant en apparence, était le plus grand événement que vit la terre, le point culminant que le monde eût atteint et la plus haute montagne que le soleil éclairât ? Profondeur des profondeurs ! Quelle histoire lirons-nous quand nous lirons l’histoire véritable !

Cette longue prière d’Anne et de Joachim est un des grands souvenirs de l’Humanité ; mais comme l’Humanité est distraite. Il est bon de suppléer à son inattention. Anne veut dire grâce, et Joachim, préparation du Seigneur. Ce qui se préparait pendant les années de leur attente, c’est l’Immaculée-Conception de Marie, Mère de Dieu. Si nous ne connaissons pas en détail tous les jours qui remplirent ces années et tous les moments qui remplirent ces jours, nous pouvons, pour nous aider à mesurer un peu la préparation, contempler l’oeuvre qui se préparait. Celle qui devait naître, c’était Marie, Mère de Dieu, le chef-d'oeuvre immaculé que la Trinité contemplait depuis l’éternité dans le transport de la joie. II faut se plonger quelque temps dans la profondeur de l’incompréhensible, et arrêter ses regards sur Dieu contemplant dans son verbe le type de la Mère de Dieu, pour concevoir, d’une façon telle quelle, l’oeuvre qu’il s’agissait d’opérer ; et plus notre conception sera haute, plus elle sentira combien elle est imparfaite. O Sagesse éternelle ! Ipsa conteret caput tuum : l’antique promesse qui avait consolé nos premiers pères planait sur le monde et son écho vibrait d’une vibration particulière dans certains lieux et dans certains temps. Même en dehors de la tradition pure, la Vierge promise était attendue; les Druides pensaient à elle. Si les forêts de la Gaule la saluaient d’avance sans savoir son nom, comment devait la saluer et l’attendre celle que Dieu lui avait choisie pour mère ! La longue et immense prière d’Anne et de Joachim me représente d’abord l’attente de l’Humanité, attente consciente ou inconsciente, l’attente de la race d’Adam qui soupirait et demandait la seconde Ève. La prière d’Anne et de Joachim me transporte dans une région encore plus haute et me conduit là où les paroles me manquent. Elle me conduit dans la région des décrets divins, là où il n’y a pas d’époques, là où Dieu contemple éternellement dans son Verbe le type des créatures. Je relis alors les paroles que l’Écriture dit de la Sagesse, et je dis, comme les marins dans la tempête : Sainte Anne, priez pour nous !

Quand le regard se promène avec tremblement, du type éternel de Marie en Dieu, á Marie, fille de sainte Anne qui a vécu dans le Temps, il plonge dans deux océans, et je dis, comme les marins : Sainte Anne, priez pour nous !

Le nom de Joachim, préparation du Seigneur, m’oblige á citer quelques lignes du P. Faber : « Comment se fait-il que la préparation occupe une place tellement plus large dans les oeuvres du Créateur que dans celles de la créature ? Est-ce uniquement en faveur de la créature ou n’est-ce pas la révélation de quelque perfection dans le Créateur ? C’est au moins une donnée sur son caractère qui fixe notre attention et n’est pas sans exercer une influence sur notre conduite? Pourquoi a-t-il été si longtemps à préparer le monde pour l’habitation de l’homme ? Dans quel but l’antiquité reculée des rochers inanimés ? Pourquoi ces vastes époques où croissait une végétation gigantesque, comme s’il n’était pas indigne des soins de son amour de se dépenser en richesse et en puissance pour des générations d’hommes qui n’étaient pas encore nées ? Pourquoi la terre et la mer ont-elles été séparées, puis séparées de nouveau, et encore, et encore ? A quelle fin ont servi ces périodes séculaires où des monstres énormes peuplaient les mers et où des êtres effrayants rampaient sur les continents ? Pourquoi l'homme est-il né si tard dans cette époque où ont vécu ces animaux parfaits dans leurs espèces, qui étaient ou ses prédécesseurs ou ses contemporains ? Pourquoi la terre devait-elle être un tombeau si rempli de dynasties détrônées et de tribus éteintes, avant que la véritable vie, pour laquelle elle avait été créée, fût appelée à l’existence à sa surface ? qui pourra le dire ? Peut-être n’en fut-il ainsi. Mais, s’il en fut ainsi, ce fut sa volonté. Le délai de l’Incarnation est parallèle à ce que la géologie prétend nous révéler de l’arrangement, de l’ornementation de notre planète, et des retouches qui y furent faites, si l’on peut appeler retouches ce qui n’était certainement que le développement d’une vaste et tranquille uniformité (Bethléem, par le P. Faber). »

Ces hautes pensées du P. Faber peuvent éclairer d’une lueur tremblante les ténèbres qui enveloppent saint Joachim, préparation du Seigneur. Dieu préparait en lui un nouveau monde, une création nouvelle qui devait s’appeler Marie, c’est-á-dire l’abîme.

Peut-être, si nous entendions parler pour la première fois de ces choses, nous apparaîtraient-elles avec plus de majesté. Peut-être faudrait-il en entendre parler tous les jours. Peut-être faudrait-il en entendre parler tous les jours pour la première fois. Ceux qui ont le sens des choses éternelles me comprendront. C’est un de leurs privilèges d’être nouvelles tous les jours, parce que tous les jours peuvent nous plonger plus profondément dans leurs profondeurs et nous élever plus haut sur leurs hauteurs.

Ceux qui ont de grandes destinées ont ordinairement porté la honte quelque temps, avant d’arriver à la gloire. Souvent cette honte est en contradiction directe avec le genre de gloire qui les attend. Les faveurs de Dieu, avant d’éclater, ont été quelque temps invraisemblables.

IL y a dans l’âme surnaturalisée des instincts extraordinaires qui reposent á des profondeurs inconnues. En général, les chrétiens ne savent presque rien de sainte Anne : les détails qu’on peut avoir sur elle ne sont ni complets, ni populaires. Mais, vis-à-vis d’elle, si la connaissance est rare, la confiance ne l’est pas. Peu de chrétiens peuvent mesurer, même de très loin, peu de chrétiens peuvent même songer à mesurer l’abîme où elle a vécu, la hauteur, la largeur, la profondeur de sa contemplation. Peu de chrétiens jettent les yeux vers les hauteurs où elle habitait, à une distance inconnue des bruits de la terre et des pensées des hommes, préparant dans le désert de sa gloire l’Immaculée-Conception; et cependant les chrétiens sont inclinés vers celle qu’ils ignorent par une confiance simple, immense et tendre. Que sentent-ils confusément en elle? La grandeur. Et partout où nous sentons la grandeur, nous allons avec confiance. Quelque chose nous dit que la grandeur est miséricordieuse, et que l’abîme a toujours pitié ! Quiconque sent la hauteur quelque part sent aussi la compassion; et quelquefois l’homme a le sentiment distinct de la compassion et le sentiment indistinct de la grandeur. Cependant, c’est ce dernier qui produit l’autre. Plus haute est l’idée de l’Être de Dieu, plus haute est l’idée de sa Miséricorde. Et comment la bonne volonté se défierait-elle de Celui á qui appartient la gloire?

Ernest HELLO. Physionomies de saints

SOURCE : https://archive.org/stream/PhysionomiesDeSaintsParErnestHello/physionomies%20de%20saints_djvu.txt

Goschhof-Retabel, Hans Brüggemann um 1515, Darstellung der Heiligen Anna im Vordergrund des Schreins rechts, mit Altem Testament



PRIÈRES À LA BONNE SAINTE ANNE


Première prière (Pour obtenir une faveur spéciale.)

Souvenez-vous, ô Bonne Sainte Anne,

vous dont le nom signifie

grâce et miséricorde,

qu'on n'a jamais entendu dire

qu'aucun de ceux qui ont eu recours

à votre protection,

imploré votre assistance

ou réclamé votre secours,

ait été abandonné.

Animé d'une pareille confiance,

ô bonne et tendre Mère,

j'ai recours à vous;

je me réfugie à vos pieds,

tout pécheur que je suis,

et j'ose paraître devant vous,

gémissant sous le poids de mes péchés.

Ne méprisez pas mes prières,

ô Bonne Sainte Anne,

Mère de l'Immaculée Vierge Marie,

particulièrement celles

que je vous fais pour obtenir...

(Faites votre demande ici...)

mais écoutez-les,

favorablement et daignez les exaucer.

Ainsi soit-il.

Dire 9 fois: Je vous salue, Marie...

Dire 3 fois: Bonne Sainte Anne, priez pour nous.




Deuxième prière

O bienheureuse sainte Anne,

me voici prosterné devant vous,

le coeur plein de la plus sincère vénération.

Vous êtes cette créature privilégiée

et particulièrement chérie,

qui, par vos vertus extraordinaires

et votre sainteté,

avez mérité de Dieu l'insigne faveur

de donner le jour à la Trésorière

de toutes les grâces,

à la Femme bénie entre toutes les femmes,

à la Mère du Verbe incarné,

la très sainte Vierge Marie.

En considération de si sublimes privilèges,

daignez, je vous en prie,

ô très douce sainte,

me recevoir au nombre

de vos véritables serviteurs,

auxquels j'appartiens

et veux appartenir tous les jours de ma vie.

Entourez-moi de votre efficace protection,

et obtenez-moi de Dieu,

l'imitation des vertus dont

vous avez été si libéralement ornée.

Obtenez-moi la grâce de connaître mes péchés

et d'en concevoir une sincère douleur,

d'aimer ardemment Jésus et Marie,

et de remplir avec fidélité

et persévérance mes devoirs d'état.

Délivrez-moi de tous les dangers de la vie,

et assistez-moi à l'heure de ma mort,

afin que je sois sauvé,

et qu'arrivé au ciel je puisse avec vous,

ô très heureuse Mère,

louer et bénir le Verbe divin

qui s'est fait homme

dans le sein de votre Fille très pure,

la Vierge Marie.

Ainsi soit-il.

(300 jours d'indulgences une fois le jour.)

Troisième prière (Pour l'année mariale 1988)


Bénie sois-tu, sainte Anne,

pour être la mère de Marie!

Bénie sois-tu

d'être la grand-mère de Jésus!

En cette année mariale, avec toi,

nous voulons louer Marie;

Avec toi, nous voulons la prier.

Que Marie soit bénie

pour être la comblée de grâce!

Que Marie soit bénie

pour être la Mère du Rédempteur!

Que Marie nous apprenne à grandir sans la foi.

Que son "oui", son "Fiat", soit notre modèle

pour répondre à l'amour de Dieu.

Que sa façon de garder toutes les choses

de Dieu dans son coeur soit notre façon.

Que tous les pèlerins découvrent Celle

qui est "le commencement de l'Église".

Avec toi, ô bonne sainte Anne, nous confions

à Marie, notre ère, l'Église entière,

l'avenir de notre monde, les malades

et les souffrants de toutes sortes.

Nous disons, avec foi, prie pour nous,

pauvres pécheurs et quête d'espérance.

SOURCE : http://www.catholicdoors.com/prayers/french/fran065.htm

Ramón Destorrents  (1333–1391) et Arnau Bassa  (–1348). Santa Ana e a Virgem, vers 1350, tempera sur panneau de chêne, 156 x 112, Museu Nacional de Arte Antiga de Lisbonne  

 

Sainte Anne

Latin : Anna ;

Allemand : Ann ;

Anglais : Ann, Anna, Nancy ;

Espagnol : Ana ;

Italien : Anna.

Mère de Marie. Fête le 26 juillet en Occident, le 25 juillet en Orient.

Anne et Joachim, parents de Marie

La mère de la Vierge Marie était de la tribu de Juda et de la lignée royale de David. Anne et Joachim, son époux, lui aussi de la tribu de Juda, étaient riches et possédaient de grands troupeaux. Ils menaient une vie sainte, mais malgré leurs prières ferventes, n'avaient malheureusement pas d'enfant. C'était pour les Juifs la pire des malédictions et elle valut à Joachin de voir refusée l'offrande qu'il portait au temple. Enfin, après bien des prières et des humiliations, ils sont exaucés : Marie, mère de Dieu est conçue et sa conception est immaculée.

Tradition

Aucun texte du Nouveau testament ne mentionne le nom d'Anne. Elle apparaît pour la première fois dans le Protévangile de Jacques, évangile apocryphe du IIe siècle de notre ère. Les circonstances de sa maternité tardive sont empruntées à l'Ancien Testament et à l'histoire d'Anne, mère de Samuel (1 S 2, 11). Une scène de sa vie légendaire est la rencontre miraculeuse d'Anne et de son futur mari Joachim à la Porte dorée, à Jérusalem.

Sainte Anne est honorée en Orient dès le Ve siècle où l'empereur Justinien élève une basilique en son honneur. En Occident, la dévotion à sainte Anne semble avoir pris son essor à l'époque des croisades. Son culte est reconnu par Urbain VI en 1382. Sa fête sera successivement supprimée par saint Pie V, puis rétablie par Grégoire XIII, déclarée fête chômée par Grégoire XV, puis réduite au rite de 2e classe par Léon XIII. Enfin, c'est Paul VI qui fusionne la fête de sainte Anne avec les deux fêtes que possédait jusque-là saint Joachim le 20 mars et le 16 août.

Apt et Auray

On vénère dans l'ancienne cathédrale d'Apt une partie du corps de sainte Anne. D'après la tradition, le corps de sainte Anne aurait été apporté d'Orient à Marseille ou en Arles à l'époque gallo-romaine, confié à un évêque d'Apt par une religieuse, caché au temps des invasions et retrouvé sous le règne de Charlemagne. Une grande partie des reliques de sainte Anne maintenant dispersées proviennent d'Apt.

Mais nulle part au monde sainte Anne n'est honorée comme en Bretagne où, de 1623 à 1625, elle apparaît à Yves Nicolazic de Keranna, près d'Auray.

Représentations

Anne, dans un jardin, envie la fécondité d'un couple de passereaux dans le feuillage d'un laurier. Un ange lui annonce qu'elle enfantera une fille, Marie.

Joachim arrive à cheval à la Porte dorée (linteau de la porte Sainte-Anne, Notre-Dame de Paris, XIIIe siècle). Au XIVe siècle, Giotto peint le baiser des époux (La Rencontre à la Porte d'or, 1304-1306, chapelle de l'Arena à Padoue).

À partir de la fin du XIVe siècle, le thème de la rencontre des époux et de leur baiser est remplacé par le nouveau symbole de l'Immaculée Conception, évoquée par la Vierge des litanies descendant du ciel.

Anne est souvent représentée avec Marie enfant dans ses bras, ou l'instruisant dans l'art de lire ou de coudre (école de Caravage, début XVIIe siècle, Rome, galerie Spada). Ainsi est-elle la patronne de l'éducation chrétienne et des libraires.

Anne figure enfin dans différentes scènes de la vie de Marie. Léonard de Vinci peint Marie dans le giron de sainte Anne (La Vierge, l'Enfant et sainte Anne, 1510, Paris, Louvre).

Quelques exemples d'iconographie de sainte Anne.

Attributs

Lis. Livre ouvert (dans les scènes de l'éducation de Marie)

Bibliographie

[G. Duchet-Suchaux, M. Pastoureau, La Bible et les saints, guide iconographique, Flammarion, Paris, 1994]

[Le livre des bannières, Association pour le XVe centenaire de la France, 1996]

SOURCE : http://damien.jullemier.pagesperso-orange.fr/sts/ste-anne.htm


Eugène Delacroix. L’éducation de la Virerge Marie, 1842


La vénération envers les parents de la Vierge Marie se répandit en Orient grâce au Protévangile apocryphe de Jacques. Une église est consacrée à Ste Anne à Constantinople au VIème siècle. A Rome, une peinture du VIIIème siècle, attribuée au Pape Constantin (708-715) représente trois mères avec leurs enfants : Ste Anne et la Vierge, Ste Élisabeth et St Jean, enfin Notre-Dame et l’Enfant Jésus.

Le Calendrier byzantin mentionne au 9 septembre la mémoire de Ste Anne et de S. Joachim, au 9 décembre la Conception de Ste Anne et au 25 juillet sa Dormition. Peut-être cette dernière date est-elle en relation avec la dédicace de la basilique élevée en son honneur à Constantinople vers 550. Mais la fête de la Mère de Marie n’a pénétré en Occident qu’à la faveur des Croisades. On la trouve au 26 juillet en divers lieux aux XIIe et XIIIe siècles, avant qu’elle n’atteigne son apogée aux XIVe et XVe. Le plus ancien Missel romain qui comporte la fête de Ste Anne est celui de 1505. Supprimée par St Pie V en 1568, elle fut rétablie en 1584 par Grégoire XIII comme fête double. Clément XII en fit un double-majeur (1738) et Léon XIII un double de IInde classe (1879).


Guido Reni. L’Éducation de la Vierge Marie. 1640-1642


Dom Guéranger, l’Année Liturgique

Joignant le sang des rois à celui des pontifes, Anne apparaît glorieuse plus encore de son incomparable descendance au milieu des filles d’Ève. La plus noble de toutes celles qui conçurent jamais en vertu du Croissez et multipliez des premiers jours [88], à elle s’arrête, comme parvenue à son sommet, comme au seuil de Dieu, la loi de génération de toute chair ; car de son fruit Dieu même doit sortir, fils uniquement ici-bas de la Vierge bénie, petit-fils à la fois d’Anne et de Joachim.

Avant d’être favorisés de la bénédiction la plus haute qu’union humaine dût recevoir, les deux saints aïeuls du Verbe fait chair connurent l’angoisse qui purifie l’âme. Des traditions dont l’expression, mélangée de détails de moindre valeur, remonte pourtant aux origines du christianisme, nous montrent les illustres époux soumis à l’épreuve d’une stérilité prolongée, en butte à cause d’elle aux dédains de leur peuple, Joachim repoussé du temple allant cacher sa tristesse au désert, et Anne demeurée seule pleurant son veuvage et son humiliation. Quel exquis sentiment dans ce récit, comparable aux plus beaux que nous aient gardes les saints Livres !

« C’était le jour d’une grande fête du Seigneur. Maigre sa tristesse extrême, Anne déposa ses vêtements de deuil, et elle orna sa tête, et elle se revêtit de sa robe nuptiale. Et vers la neuvième heure, elle descendit au jardin pour s’y promener ; et voyant un laurier, elle s’assit à son ombre et répandit sa prière en présence du Seigneur Dieu, disant : « Dieu de mes pères, bénissez-moi « et exaucez mes supplications, comme vous avez « béni Sara et lui avez donné un fils ! »

Et levant les yeux au ciel, elle vit sur le laurier un nid de passereau, et gémissant elle dit : « Hélas ! quel sein m’a portée, pour être ainsi malédiction en Israël ?

A qui me comparer ? Je ne puis me comparer aux oiseaux du ciel ; car les oiseaux sont bénis de vous, Seigneur.

A qui me comparer ? Je ne puis me comparer aux animaux de la terre ; car eux aussi sont féconds devant vous.

A qui me comparer ? Je ne puis me comparer aux eaux ; car elles ne sont point stériles en votre présence, et les fleuves et les océans poissonneux vous louent dans leurs soulèvements ou leur cours paisible.

A qui me comparer ? Je ne puis me comparer à la terre même ; car la terre elle aussi porte ses fruits en son temps, et elle vous bénit, Seigneur ».

Or voici qu’un Ange du Seigneur survint, lui disant :

« Anne, Dieu a exaucé ta prière ; tu concevras et enfanteras, et ton fruit sera célébré dans toute terre habitée ».

Et le temps venu, Anne mit au monde une fille, et elle dit : « Mon âme est magnifiée à cette heure ».

Et elle nomma l’enfant Marie ; et lui donnant le sein, elle entonna ce cantique au Seigneur :

« Je chanterai la louange du Seigneur mon Dieu ; car il m’a visitée, il a éloigné de moi l’opprobre, il m’a donné un fruit de justice. Qui annoncera aux fils de Ruben qu’Anne est devenue féconde ? Écoutez, écoutez, douze tribus : voici qu’Anne allaite ! » [89]

La fête de Joachim, que l’Église a placée au Dimanche dans l’Octave de l’Assomption de sa bienheureuse fille [90], nous permettra de compléter bientôt l’exposé si suave d’épreuves et de joies qui furent aussi les siennes. Averti par le ciel de quitter le désert, il avait rencontré son épouse sous la porte Dorée donnant accès au temple du côté de l’Orient. Non loin, près de la piscine Probatique, où les agneaux destinés à l’autel lavaient leur blanche toison avant d’être offerts au Seigneur, s’élève aujourd’hui la basilique restaurée de Sainte-Anne, appelée primitivement Sainte-Marie de la Nativité. C’est là que, dans la sérénité du paradis, germa sur la tige de Jessé le béni rejeton salué du Prophète [91] et qui devait porter la divine fleur éclose au sein du Père avant tous les temps. Séphoris, patrie d’Anne, Nazareth, où vécut Marie, disputent, il est vrai, à la Ville sainte l’honneur que réclament ici pour Jérusalem d’antiques et constantes traditions. Mais nos hommages à coup sûr ne sauraient s’égarer, quand ils s’adressent en ce jour à la bienheureuse Anne, vraie terre incontestée des prodiges dont le souvenir renouvelle l’allégresse des cieux, la fureur de Satan, le triomphe du monde.

Anne, point de départ du salut, horizon qu’observaient les Prophètes, région du ciel la première empourprée des feux de l’aurore ; sol béni, dont la fertilité si pure donna dès lors à croire aux Anges qu’Éden nous était rendu ! Mais dans l’auréole d’incomparable paix qui l’entoure, saluons en elle aussi la terre de victoire éclipsant tous les champs de bataille fameux : sanctuaire de l’Immaculée Conception, là fut repris par notre race humiliée le grand combat [92] commencé près du trône de Dieu par les célestes phalanges ; là le dragon chassé des deux vit broyer sa tête, et Michel surpassé en gloire remit joyeux à la douce souveraine qui, dès son éveil à l’existence, se déclarait ainsi, le commandement des armées du Seigneur.

Quelle bouche humaine, si le charbon ardent ne l’a touchée [93], pourra dire l’admiratif étonnement des angéliques principautés, lorsque la sereine complaisance de la Trinité sainte, passant des brûlants Séraphins jusqu’aux derniers rangs des neuf chœurs, inclina leurs regards de feu à la contemplation de la sainteté subitement éclose au sein d’Anne ? Le Psalmiste avait dit de la Cité glorieuse dont les fondations se cachent en celle qui auparavant fut stérile : Ses fondements sont posés sur les saintes montagnes [94] ; et les célestes hiérarchies couronnant les pentes des collines éternelles découvrent là des hauteurs inconnues qu’elles n’atteignirent jamais, des sommets avoisinant la divinité de si presque déjà elle s’apprête à y poser son trône. Comme Moïse à la vue du buisson ardent sur Horeb, elles sont saisies d’une frayeur sainte, en reconnaissant au désert de notre monde de néant la montagne de Dieu, et comprennent que l’affliction d’Israël va cesser [95]. Quoique sous le nuage qui la couvre encore, Marie, au sein d’Anne, est en effet déjà cette montagne bénie dont la base, le point de départ de grâce, dépasse le faîte des monts où les plus hautes saintetés créées trouvent leur consommation dans la gloire et l’amour.

Oh ! Combien donc justement Anne, par son nom, signifie grâce, elle qui, neuf mois durant, resta le lieu des complaisances souveraines du Très-Haut, de l’extase des très purs esprits, de l’espoir de toute chair ! Sans doute ce fut Marie, la fille et non la mère, dont l’odeur si suave attira dès lors si puissamment les cieux vers nos humbles régions. Mais c’est le propre du parfum d’imprégner de lui premièrement le vase qui le garde, et, lors même qu’il en est sorti, d’y laisser sa senteur. La coutume n’est-elle pas du reste que ce vase lui aussi soit avec mille soins préparé d’avance, qu’on le choisisse d’autant plus pure, d’autant plus noble matière, qu’on le relève d’autant plus riches ornements que plus exquise et plus rare est l’essence qu’on se propose d’y laisser séjourner ? Ainsi Madeleine renfermait-elle son nard précieux dans l’albâtre [96]. Ne croyons pas que l’Esprit-Saint, qui préside à la composition des parfums du ciel, ait pu avoir de tout cela moins souci que les hommes. Or le rôle de la bienheureuse Anne fut loin de se borner, comme fait le vase pour le parfum, à contenir passivement le trésor du monde. C’est de sa chair que prit un corps celle en qui Dieu prit chair à son tour ; c’est de son lait qu’elle fut nourrie ; c’est de sa bouche que, tout inondée qu’elle fût directement de la divine lumière, elle reçut les premières et pratiques notions de la vie. Anne eut dans l’éducation de son illustre fille la part de toute mère ; non seulement, quand Marie dut quitter ses genoux, elle dirigea ses premiers pas ; elle fut en toute vérité la coopératrice de l’Esprit-Saint dans la formation de cette âme et la préparation de ses incomparables destinées : jusqu’au jour où, l’œuvre parvenue à tout le développement qui relevait de sa maternité, sans retarder d’une heure, sans retour sur elle-même, elle offrit l’enfant de sa tendresse à celui qui la lui avait donnée.

Sic fingit tabernaculum Deo, ainsi elle crée un tabernacle à Dieu : c’était la devise que portaient, autour de l’image d’Anne instruisant Marie, les jetons de l’ancienne corporation des ébénistes et des menuisiers, qui, regardant la confection des tabernacles de nos églises où Dieu daigne habiter comme son œuvre la plus haute, avait pris sainte Anne pour patronne et modèle auguste. Heureux âge que celui où ce que l’on aime à nommer la naïve simplicité de nos pères, atteignait si avant dans l’intelligence pratique des mystères que la stupide infatuation de leurs fils se fait gloire d’ignorer ! Les travaux du fuseau, de tissage, de couture, de broderie, les soins d’administration domestique, apanage de la femme forte exaltée au livre des Proverbes [97], rangèrent naturellement aussi dans ces temps les mères de famille, les maîtresses de maison, les ouvrières du vêtement, sous la protection directe de la sainte épouse de Joachim. Plus d’une fois, celles que le ciel faisait passer par l’épreuve douloureuse qui, sous le nid du passereau, avait dicté sa prière touchante, expérimentèrent la puissance d’intercession de l’heureuse mère de Marie pour attirer sur d’autres qu’elle-même la bénédiction du Seigneur Dieu.

L’Orient précéda l’Occident dans le culte public de l’aïeule du Messie. Vers le milieu du VIe siècle, Constantinople lui dédiait une église. Le Typicon de saint Sabbas ramène sa mémoire liturgique trois fois dans l’année : le 9 septembre, en la compagnie de Joachim son époux, au lendemain de la Nativité de leur illustre fille ; le 9 décembre, où les Grecs, qui retardent d’un jour sur les Latins la solennité de la Conception immaculée de Notre-Dame, célèbrent cette fête sous un titre qui rappelle plus directement la part d’Anne au mystère ; enfin le 25 juillet, qui, n’étant point occupé chez eux par la mémoire de saint Jacques le Majeur anticipée au 30 avril, est appelé Dormition ou mort précieuse de sainte Anne, mère de la très sainte Mère de Dieu : ce sont les expressions mêmes que le Martyrologe romain devait adopter par la suite.

Si Rome, toujours plus réservée, n’autorisa que beaucoup plus tard l’introduction dans les Églises latines d’une fête liturgique de sainte Anne, elle n’avait point attendu cependant pour diriger de ce côté, en l’encourageant, la piété des fidèles. Dès le temps de saint Léon III [98],et parle commandement exprès de l’illustre Pontife, on représentait l’histoire d’Anne et de Joachim sur les ornements sacrés destinés aux plus nobles basiliques de la Ville éternelle [99]. L’Ordre des Carmes, si dévot à sainte Anne, contribua puissamment, par son heureuse transmigration dans nos contrées, au développement croissant d’un culte appelé d’ailleurs comme naturellement par les progrès de la dévotion des peuples à la Mère de Dieu. Cette étroite relation des deux cultes est en effet rappelée dans les termes de la concession par laquelle, en 1381, Urbain VI donnait satisfaction aux vœux des fidèles d’Angleterre et autorisait pour ce royaume la fête de la bienheureuse Anne [100]. Déjà au siècle précédent, l’Église d’Apt en Provence était en possession de cette solennité : priorité s’expliquant chez elle par l’honneur insigne qui lui échut pour ainsi dire avec la foi, lorsqu’au premier âge du christianisme elle reçut en dépôt le très saint corps de l’aïeule du Messie.

Depuis que le Seigneur remonté aux cieux a voulu que, comme lui, Notre-Dame y fût couronnée sans plus tarder dans la totalité de son être virginal, n’est-il pas vrai de dire que les reliques de la Mère de Marie doivent être doublement chères au monde : et comme toutes autres, en raison de la sainteté de celle dont ils sont les restes augustes ; et plus qu’aucunes autres, par ce côté qui nous les montre en voisinage plus immédiat qu’aucune avec le mystère de la divine Incarnation ? Dans son abondance, l’Église d’Apt crut pouvoir se montrer prodigue ; si bien qu’il nous serait impossible d’énumérer les sanctuaires qui, soit de cette source incomparable, soit d’ailleurs pour de plus ou moins notables portions, se trouvent aujourd’hui enrichis d’une part de ces restes précieux. Nous ne pouvons omettre de nommer cependant, parmi ces lieux privilégiés, l’insigne Basilique de Saint-Paul-hors-les-Murs ; dans une apparition à sainte Brigitte de Suède [101], Anne voulut confirmer elle-même l’authenticité du bras que l’église où repose le Docteur des nations, conserve d’elle comme un des plus nobles joyaux de son opulent trésor.

Ce fut seulement en 1584, que Grégoire XIII ordonna la célébration de la fête du 26 juillet dans le monde entier, sous le rit double. C’était Léon XIII qui devait, de nos jours (1879), l’élever en même temps que celle de saint Joachim à la dignité des solennités de seconde Classe. Mais auparavant, en 1622, Grégoire XV, guéri d’une grave maladie par sainte Anne, avait déjà mis sa fête au nombre des fêtes de précepte entraînant l’abstention des œuvres serviles.

Anne recevait enfin ici-bas les hommages dus au rang qu’elle occupe au ciel ; elle ne tardait pas à reconnaître par des bienfaits nouveaux la louange plus solennelle qui lui venait delà terre. Dans les années 1623, 1624, 1625, au village de Keranna près Auray en Bretagne, elle se manifestait à Yves Nicolazic, et lui faisait trouver au champ du Bocenno, qu’il tenait à ferme, l’antique statue dont la découverte allait, après mille ans d’interruption et de ruines, amener les peuples au lieu où l’avaient jadis honorée les habitants de la vieille Armorique. Les grâces sans nombre obtenues en ce lieu, devaient en effet porter leur renommée bien au delà des frontières d’une province à laquelle sa foi, digne des anciens âges, venait de mériter la faveur de l’aïeule du Messie ; Sainte-Anne d’Auray allait compter bientôt parmi les principaux pèlerinages du monde chrétien.

Plus heureuse que l’épouse d’Elcana, qui vous avait figurée par ses épreuves et son nom même [102], ô Anne, vous chantez maintenant les magnificences du Seigneur [103]. Où est la synagogue altière qui vous imposait ses mépris ? Les descendants de la stérile sont aujourd’hui sans nombre ; et nous tous, les frères de Jésus, les enfants comme lui de Marie votre fille, c’est dans la joie qu’amenés par notre Mère, nous vous présentons avec elle nos vœux en ce jour. Quelle fête plus touchante au foyer que celle de l’aïeule, quand autour d’elle, comme aujourd’hui, viennent se ranger ses petits-fils dans la déférence et l’amour ! Pour tant d’infortunés qui n’eussent jamais connu ces solennités suaves, ces fêtes de famille, de jour en jour, hélas ! Plus rares, où la bénédiction du paradis terrestre semble revivre en sa fraîcheur, quelle douce compensation réservait la miséricordieuse prévoyance de notre Dieu ! lia voulu, ce Dieu très haut, tenir à nous de si près qu’il fût un de nous dans la chair ; il a connu ainsi que nous les relations, les dépendances mutuelles résultant comme une loi de notre nature, ces liens d’Adam dans lesquels il avait projeté de nous prendre [104] et où il se prit le premier. Car, en élevant la nature au-dessus d’elle-même, il ne l’avait pas supprimée ; il faisait seulement que la grâce, s’emparant d’elle, l’introduisît jusqu’aux cieux : en sorte qu’alliées dans le temps par leur commun auteur, nature et grâce demeurassent pour sa gloire unies dans l’éternité. Frères donc par la grâce de celui qui reste à jamais votre petit-fils par nature, nous devons à cette disposition pleine d’amour de la divine Sagesse de n’être point, sous votre toit, des étrangers en ce jour ; vraie fête du cœur pour Jésus et Marie, cette solennité de famille est aussi la nôtre.

Donc, ô Mère, souriez à nos chants, bénissez nos vœux. Aujourd’hui et toujours, soyez propice aux supplications qui montent vers vous de ce séjour d’épreuves. Dans leurs désirs selon Dieu, dans leurs douloureuses confidences, exaucez les épouses et les mères. Maintenez, où il en est temps encore, les traditions du foyer chrétien. Mais déjà, que de familles où le souffle de ce siècle a passé, réduisant à néant le sérieux de la vie, débilitant la foi, ne semant qu’impuissance, lassitude, frivolité, sinon pis, à la place des fécondes et vraies joies de nos pères ! Oh ! Comme le Sage, s’il revenait parmi nous, dirait haut toujours : « Qui trouvera la femme forte [105] ? » Elle seule, en effet, par son ascendant, peut encore conjurer ces maux, mais à la condition de ne point oublier où réside sa puissance ; à savoir dans les plus humbles soins du ménage exercés par elle-même, le dévouement qui se dépense obscurément, veilles de nuit, prévoyance de chaque heure, travaux de la laine et du lin, jeu du fuseau : toutes ces fortes choses [106] qui lui assurent confiance et louange de la part de l’époux [107], autorité sur tous [108], abondance au foyer [109], bénédiction du pauvre assisté par ses mains [110], estime de l’étranger [111], respect de ses fils [112], et pour elle-même, dans la crainte du Seigneur [113], noblesse et dignité [114], beauté autant que force [115], sagesse, douceur et contentement [116], sérénité du dernier jour [117].

Bienheureuse Anne, secourez la société qui se meurt parle défaut de ces vertus qui furent vôtres. Vos maternelles bontés, dont les effusions sont devenues plus fréquentes, ont accru la confiance de l’Église ; daignez répondre aux espérances qu’elle met en vous. Bénissez spécialement votre Bretagne fidèle ; ayez pitié de la France malheureuse, que vous avez aimée si tôt en lui confiant votre saint corps, que vous avez choisie plus tard de préférence comme le lieu toujours cher d’où vous vouliez vous manifester au monde, que naguère encore vous avez comblée en lui remettant le sanctuaire qui rappelle dans Jérusalem votre gloire et vos ineffables joies : ô vous donc qui, comme le Christ, aimez les Francs, qui dans la Gaule déchue daignez toujours voir le royaume de Marie, continuez-nous cet amour, tradition de famille pour nous si précieuse. Que votre initiative bénie vous fasse connaître par le monde à ceux de nos frères qui vous ignoreraient encore. Pour nous qui dès longtemps avons connu votre puissance, éprouvé vos bontés, laissez-nous toujours chercher en vous, ô Mère, repos, sécurité, force en toute épreuve ; à qui s’appuie sur vous, rien n’est à craindre ici-bas : ce que votre bras porte est bien porté.

Présentons notre couronne liturgique à la bienheureuse Anne ; et, comme premiers en date, offrons-lui d’abord ces accents empruntés aux Menées des Grecs.

MENSIS JULII DIE XXV.

Ex Officio vespertino.

Fête solennelle, toute de lumière, allégresse du monde ! Aujourd’hui, dans une sainteté digne de toute louange, s’est endormie la glorieuse Anne qui donna naissance à la Mère de la Vie.

Sur la stérile et l’inféconde ont germé les prémices du salut. Elle prie le Christ d’accorder le pardon de leurs fautes à ceux qui le louent dans la foi.

Salut, messagère du printemps de la grâce ! Salut, brebis dont reçut vie l’agnelle en qui l’Agneau qui ôte les péchés du monde, le Verbe, d’un mot fut conçu !

Salut, terre bénie d’où sortit la branche qui fleurit divinement ! Ton enfantement met en fuite la stérilité, Anne en Dieu bienheureuse, aïeule du Christ Dieu, qui as mis au monde la Mère de Dieu comme un flambeau brillant : daigne avec elle intercéder pour qu’à nos âmes soit faite miséricorde grande.

Toutes créatures, venez ; sur les cymbales et le psaltérion acclamons la pieuse Anne : de ses entrailles elle engendra la Montagne de Dieu, et fut enlevée jusqu’aux célestes monts dans les tabernacles du Paradis. Disons-lui : Bienheureuses les entrailles qui portèrent en toute vérité celle qui porta en elle la lumière du monde ! Gloire au sein dont fut allaitée celle qui nourrit le Christ notre nourriture ! Prie-le qu’il nous garde de toute attaque de l’ennemi et que nos âmes soient sauvées.


J. Stella. Sainte Anne avec Notre Dame allant au Temple, XVIIe siècle


Passant dans nos contrées occidentales, unissons-nous aux chants des diverses Églises. Les Mozarabes interpréteront les sentiments de la stérile, enfin si splendidement exaucée :

ANTIPHONA.

Confitebor tibi, Domine, in toto corde meo : quia exaudisti verba oris mei.

R/. In conspectu Angelorum psallam tibi.

V/. Deus meus es tu, et confitebor tibi : Deus meus, et exaltabo te.

R/. In conspectu.

V/. Gloria et honor Patri, et Filio, et Spiritui Sancto in sæcula sæculorum. Amen.

Je vous louerai, Seigneur, de tout mon cœur, parce que vous avez exaucé les paroles de ma bouche.

R/. En présence des Anges, je vous chanterai des psaumes.

V/. Vous êtes mon Dieu, et je célébrerai vos louanges ; vous êtes mon Dieu, et je dirai vos grandeurs.

R/. En présence.

V/. Gloire et honneur au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit dans les siècles des siècles. Amen.

R/. En présence.

Apt dira la gloire dont la Provence est en elle honorée :

ANTIENNE.

O Splendor Provinciæ, nobilis mater Mariæ Virginis, et Davidis filia ; avia Redemptoris, nobis opem feras veniæ ut vivamus cum beatis.

O gloire de la Provence, noble Mère de la Vierge Marie, fille de David, aïeule du Rédempteur, soyez-nous secourable pour obtenir grâce et vie bienheureuse.

La Bretagne proclamera la confiance qu’elle met dans son illustre protectrice :

RÉPONS.

Hæc est Mater nobis electa a Domino, Anna sanctissima, Britonum spes et tutela : * Quam in prosperis adjutricem, in adversis auxiliatricem habemus.

V/. Populi sui memor sit semper ; adsitque grata fihis suis, terra marique laborantibus. * Quam in prosperis.

Voici la Mère qu’a choisie pour nous le Seigneur, Anne la très sainte, des Bretons l’espérance et la garde : * Dans la prospérité notre aide, notre secours dans l’adversité.

V/. Que de son peuple toujours elle ait souvenir ; qu’elle sourie à ses fils sur la terre et sur l’onde. * Dans la prospérité.

Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit. * Dans la prospérité.

Tous, avec elle, nous ferons nôtre l’Hymne suivante :

HYMNE.

Lucis beatæ gaudiis,

Gestit parens Ecclesia,

Annamque Judææ decus

Matrem Mariæ concinit.

Regum piorum sanguini

Jungens Sacerdotes avos,

Illustris Anna splendidis

Vincit genus virtutibus.

Cœlo favente nexuit

Vincli jugalis fœdera,

Alvoque sancta condidit

Sidus perenne virginum.

O mira cœli gratia !

Annæ parentis in sinu

Concepta virgo conterit

Sævi draconis verticem.

Tanto salutis pignore

Jam sperat humanum genus :

Orbi redempto prævia

Pacem columba nuntiat.


Lumière bienheureuse, dont les joies

font tressaillir la Mère Église !

En ce jour elle chante Anne, l’honneur de la Judée,

la Mère de Marie.

Joignant au sang des saints Rois

celui de ses aïeux les Pontifes,

Anne surpasse par l’éclat des vertus

l’illustration d’une telle race.

Sous le regard du ciel,

elle contracte une alliance bénie ;

dans sa chair sainte prend vie

l’astre immortel des vierges.

Merveille de la céleste grâce !

Au sein la céleste d’Anne sa mère,

la vierge écrase en sa conception

la tête du dragon cruel.

Nantie d’un tel gage de salut,

la race humaine espère enfin :

au monde racheté la colombe

annonce la paix qui la suit.

Soit louange au Père, ainsi qu’au Fils,

et à vous, Esprit-Saint !

Aux pieux clients d’Anne

donnez la grâce éternelle.

Amen.

Milan, dans son Missel ambrosien, conclura par ces belles formules de louange et de prière au Seigneur :

PRÉFACE.

Æterne Deus : qui beatam Annam singulari tuæ gratiæ privilegio sublimasti. Cui desideratæ fœcunditatis munus magnificum, et excellens adeo contulisti ; ut ex ipsa Virgo virginum, Maria, Angelorum Domina, Regina mundi, maris Stella, Mater Filii tui Dei et hominis nasceretur. Et ideo cum Angelis.

ORATIO SUPER SINDONEM.

Il est digne de vous rendre grâces, Dieu éternel qui avez par un privilège singulier de votre grâce exalté la bienheureuse Anne. A son désir de fécondité vous répondîtes par un don magnifique et dépassant tout, faisant que d’elle naquît Marie, Vierge des vierges, souveraine des Anges, Reine du monde, Etoile de la mer, Mère de votre Fils Dieu et homme. C’est pourquoi donc, avec les Anges.

Dieu tout-puissant, éternel, qui par votre grâce avez, après l’épreuve d’une longue stérilité, rendu féconde d’un fruit glorieux la bienheureuse Anne ; faites, nous vous en supplions, que, par l’appui de ses mérites auprès de vous, nous obtenions la fécondité d’une foi pure et produisions les fruits du salut dans nos œuvres. Par Jésus-Christ.

[88] Gen. I, 28.

[89] Protevangelium Jacobi.

[90] Jusqu’à la réforme de St Pie X où elle fut fixée au 16 août.

[91] Isai. XI, 1.

[92] Apoc. XII, 7-9.

[93] Isai. VI, 6-7.

[94] Psalm. LXXXVI, 1.

[95] Ex. III, 1-10.

[96] Marc, XIV, 3.

[97] Prov. XXXI, 10-31.

[98] 795-816.

[99] Lib. pontif. in Leon. III.

[100] Labb. Concil. XI, p. II, col. 2050.

[101] Revelationes S. Birgittae, Lib. VI, cap. 104.

[102] I Reg. I.

[103] Ibid. II.

[104] Ose. XI, 4.

[105] Prov. XXXI, 10.

[106] Ibid. 13-18.

[107] Ibid. 11-28.

[108] Ibid. 15.

[109] Ibid. 11.

[110] Ibid. 20.

[111] Ibid. 24, 31.

[112] Ibid. 28.

[113] Ibid. 3o.

[114] Ibid. 22-23.

[115] Ibid. 25.

[116] Prov. XXXI, 26, 27.

[117] Ibid. 25.



Bhx cardinal Schuster, Liber Sacramentorum

Les privilèges et les grâces dont Dieu avait entouré la conception immaculée de Marie, sa Mère bénie, ne pouvaient pas ne pas se refléter sur ses heureux parents auxquels l’apocryphe Protoevangelium Iacobi donne le nom de Ioachim et d’’Anna. Nous savons que, dès le VIe siècle, Justinien érigea à Constantinople une église en l’honneur de sainte Anne, à qui, avec saint Joachim, le Ménologe dédia comme jour de fête le 9 septembre.

La vénération envers les aïeuls du Divin Rédempteur se répandit un peu partout en Orient. Les Syriens vénèrent sainte Anne sous le nom de Dîna le 25 juillet ; mais généralement les autres Orientaux tendent à rapprocher la fête des parents de la Mère de Dieu, de la solennité de sa naissance ou de son assomption au ciel. Dans le Calendrier byzantin, les saints Joachim et Anne sont honorés des titres de τῶν ἁγίων καὶ δικαίων θεοπατόρων Ἰωακεὶμ καὶ Ἄννηϛ [118].

Dans le monde latin, une des premières traces de culte envers les parents de la sainte Vierge se trouve dans la biographie de Léon III qui fit reproduire leurs images à Sainte-Marie-Majeure.

On s’accorde généralement à reconnaître une autre représentation de sainte Anne dans une niche de la basilique de Sainte-Marie-Antique au Forum romain, où sont peintes trois mères avec leurs enfants dans les bras : sainte Anne avec la Vierge Marie, sainte Élisabeth avec saint Jean-Baptiste et enfin Notre-Dame avec l’Enfant Jésus. Cette peinture est du VIIIe siècle, et a été attribuée au pape Constantin (708-715).

La fête liturgique de sainte Anne commence à apparaître ça et là chez les Latins durant le bas moyen âge ; cependant elle ne fut définitivement introduite dans le Missel romain que sous Grégoire XIII en 1584.

Rome a érigé à la mémoire de la sainte Mère de la bienheureuse Vierge une dizaine d’églises et chapelles au moins. La Basilique patriarcale de Saint-Paul était déjà en possession de la précieuse relique du bras de sainte Anne au temps de sainte Brigitte de Suède qui en obtint une parcelle. Sainte Anne lui apparut alors, et lui enseigna la manière de garder et de vénérer ses saintes reliques. En ces dernières années, Léon XIII et Benoît XV ont donné des fragments du même bras de sainte Anne à quelques insignes sanctuaires, à elle dédiés, au Canada et en Bretagne, où Dieu s’est également complu à les illustrer par de nombreux miracles.

La messe emprunte l’introït à celle du 16 juillet, en changeant le nom de la Fille en celui de la Mère.

Collecte. — « Seigneur qui avez accordé à la bienheureuse Anne la grâce de mettre au monde la Mère de votre Fils unique ; faites que, célébrant aujourd’hui sa fête, nous soyons assistés par son patronage ». L’Église considère donc comme une grâce, plus encore qu’un honneur, le privilège accordé à sainte Anne de donner le jour à la Mère de Dieu, et cela à bon droit, car, étant données les intimes relations de mère et d’aïeule, qui devaient exister entre sainte Anne, Notre-Dame et Jésus, l’épouse de Joachim ne put pas ne pas être enrichie avec munificence de toutes les grâces d’état convenant à la place et aux fonctions qui lui étaient assignées. La dignité de Jésus et de Marie exigeait en celle qui fut pour eux aïeule ou mère, une sainteté s’approchant de la leur.

La première lecture, qui contient les louanges de la femme forte se sanctifiant dans le sanctuaire de sa famille, se trouve le 9 mars dans le Missel. Le graduel, le verset alléluiatique et la lecture évangélique sont communs à la fête de sainte Praxède le 21 juillet.

Le champ dans lequel se trouve le trésor caché peut être le gracieux symbole de l’enfant d’Anne et de Joachim, la tige de Jessé, d’où procéda Jésus-Christ. Il faut dire la même chose du filet jeté dans la mer, lequel prend l’ΙΧΘΥΣ divin qui nourrit les hommes pour l’immortalité.

L’antienne pour l’offrande des oblations est la même que le 10 février. Le cortège nuptial de l’Époux divin et de l’Épouse est formé de filles de rois, parce que Marie, comme le chante l’Église : Regali ex progenie exorta refulget [119].

Secrète. — « Regardez favorablement, Seigneur, ce Sacrifice, afin que, grâce à l’intercession de la bienheureuse Anne, qui donna le jour à la Mère de votre Fils, il augmente notre piété et soit la cause de notre salut ». Il existe un lien intime entre le divin Sacrifice et sainte Anne ; car cette humanité et ce Sang que Jésus offrit sur la Croix et qu’il prit du sein très pur de Marie, celle-ci, à son tour, les doit à sa sainte mère Anne, dont elle fut conçue sans le péché originel.

Voici l’antienne pour la Communion (Ps. 44) : « La grâce est répandue sur vos lèvres. C’est pourquoi Dieu vous bénit éternellement et pour tous les siècles ». La grâce qu’Anne apporta au monde, c’est la Vierge Marie. Ses lèvres sont en outre baignées de grâce, parce que, dans ses fonctions de mère et d’aïeule, elle dut souvent couvrir de baisers le visage de Marie et de l’Enfant Jésus. C’est pour mettre en relief cette relation spéciale d’intimité de Joachim et d’Anne avec le Sauveur, que les Grecs leur donnent le glorieux titre de θεοπατόρων, c’est-à-dire d’aïeuls de Dieu.

Après la Communion : « Nourris du Sacrement céleste, nous vous demandons, ô Dieu tout-puissant, que par les mérites de la bienheureuse Anne, choisie par vous pour engendrer la Mère de votre Fils, nous puissions arriver au salut éternel ». Il faut remarquer l’insistance avec laquelle l’Église demande le salut des âmes. Pourquoi ? Parce que le salut est une œuvre gratuite de Dieu, à laquelle nous devons coopérer sans présomption, mais en toute humilité et avec confiance dans les mérites de Jésus-Christ. Durant la vie, nescit homo utrum odio an amore dignus sit [120] ; et c’est pourquoi, au dire de saint Pierre, nous devons, par nos bonnes œuvres, assurer de mieux en mieux notre éternelle prédestination.

Avant les bouleversements politiques de 1870, une des traditions de la Rome chrétienne comportait une cérémonie spéciale à l’occasion de la fête de sainte Anne. La confrérie des palefreniers pontificaux lui avait élevé une église, aux portes mêmes du palais du Vatican. Or le 26 juillet, cette confrérie organisait une procession grandiose qui accompagnait la statue de la Sainte jusqu’à la demeure du Cardinal Protecteur. Lorsque l’image de sainte Anne arrivait sur le pont Saint-Ange, le canon du Môle d’Hadrien faisait entendre plusieurs salves tirées en son honneur. Quoique depuis 1870 le Pape ne sortît plus du Vatican, Benoît XV voulut cependant, par une entrée latérale communiquant avec le palais pontifical, visiter cet ancien sanctuaire de sainte Anne où il avait fait exécuter des restaurations.

[118] Les saints et justes Parents de Dieu Joachim et Anne.

[119] Resplendit, issue d’une lignée royale.

[120] L’homme ne sait pas si’il est digne d’amour et de haine.



Dom Pius Parsch, Le guide dans l’année liturgique

« Anne » signifie « grâce ». Vous êtes enfant de la grâce.

1. Sainte Anne. — « Mère de la Bienheureuse Vierge Marie », tel est le titre officiel que lui décerne l’Église ; c’est aussi son plus beau titre de gloire. Par suite, il convient de ranger la fête de ce jour plus encore parmi les fêtes du Sauveur que parmi celles des saints. Anne ! La grand-mère du Seigneur selon la chair ! Le Protévangile apocryphe de Jacques raconte que les pieux époux Joachim et Anne jouissaient d’une certaine aisance dont ils usaient généreusement. De leurs revenus annuels ils faisaient trois parts : l’une pour les pauvres, l’autre pour le temple, et la dernière pour leur propre subsistance. Mais un grand chagrin désolait leurs jours : malgré leurs persévérantes prières ils restaient sans enfant. C’était pour Anne une grande humiliation aux yeux de ses servantes, et il arriva à son époux d’être publiquement chassé du temple au moment où il voulait y déposer son offrande parce que Dieu lui avait refusé sa bénédiction.

Le cœur plein d’une immense douleur, Joachim s’enfuit dans la solitude et cria à Dieu sa détresse. Et voici qu’un ange lui fit alors entendre ce message : « Joachim, ta prière a été exaucée. Une fille te sera donnée et tu l’appelleras Marie. Elle sera, dès son enfance, consacrée à Dieu et remplie du Saint-Esprit ». A la même heure Anne eut une révélation semblable. Tous deux s’empressèrent alors d’aller au temple pour y remercier le Seigneur, et se rencontrèrent, rayonnants de joie, à la porte d’or du sanctuaire.

Quelle est la part de vérité en cette légende ? Nous l’ignorons ; elle apprend du moins que les grandes âmes mûrissent à l’école de la souffrance, et que, pour coopérer à l’œuvre de la Rédemption, il faut soi-même porter sa croix. Alors même que nous ignorerions tout de sainte Anne, ne pouvons-nous pas toujours nous la représenter comme la mère de la Sainte Vierge et la grand-mère de Notre-Seigneur, comme la femme noble, forte, éprouvée ? « Tel fruit, tel arbre » dit le proverbe.

Ce que fut Anne, les textes liturgiques nous le laissent entendre. L’Épître la dépeint sous les traits de la « femme forte » qui vaque assidûment à ses travaux domestiques, veille sur ses servantes, assiste les pauvres et se dévoue pour son mari.

L’Évangile révèle la source et le secret de sa grandeur : elle a trouvé un trésor, celui de l’amour de Dieu. Pour acquérir cette richesse elle renonce à tout, elle met en œuvre toute son énergie. Autre réflexion : pensons aujourd’hui avec reconnaissance à nos grand-mères. Représentons-les-nous, ces douces et braves femmes, assises au foyer, le chapelet à la main, priant pour leurs enfants et leurs petits-enfants. Immédiatement après Dieu, c’est à nos mères et à nos grand-mères que nous devons notre foi.

2. La Messe (Gaudeamus). — Elle est en grande partie celle du commun des saintes femmes. Aux fêtes solennelles, l’Église se sert volontiers d’un chant d’introduction (emprunté à la liturgie grecque) immuable quant au texte et à la mélodie : « Réjouissons-nous tous dans le Seigneur en célébrant ce jour de fête en l’honneur de la bienheureuse Anne. De cette solennité les anges se réjouissent et ils louent le Fils de Dieu ». Avec joie, nous nous réunissons aussi pour fêter sainte Anne par le Sacrifice de son petit-fils. Et ce n’est pas seulement la terre, mais le ciel qui prend part à cette allégresse (introït).

Les chants psalmodiques de la messe sont tous tirés du psaume 44, qui proclame l’alliance du Christ et de l’Église. L’entrée du clergé est un cortège nuptial : en tête, Anne comme fiancée, nous ensuite. A 1"Offertoire, nous apportons aujourd’hui des cadeaux de noce. Sur la table est déposée la parure nuptiale ; l’épouse royale est véritablement près de l’Époux en sa robe de fiançailles. La Leçon donne la célèbre description de « la femme forte » tirée du livre de la Sagesse : « Qui peut trouver une femme forte ?... » Nous l’avons trouvée aujourd’hui en sainte Anne. Et que furent dans sa vie la perle et le trésor dont parle l’Évangile ? L’amour de Dieu, l’amour du Christ pour nous, le Royaume de Dieu. « Anne » signifie « enfant de la grâce », idée que semble vouloir souligner l’oraison. Au Saint-Sacrifice, notre âme doit devenir aujourd’hui une nouvelle « Anne », une « enfant de la grâce ».

SOURCE : http://www.introibo.fr/26-07-Ste-Anne-mere-de-la-T-S

Statue de saint Joachim et de sainte Anne à la Porte dorée. Troyes. Champagne. XVIIe.


Vie de sainte Anne

Sainte Anne etait la mère de la sainte Vierge et  Mère de Dieu Marie. Le père de la Vierge Marie s'appelait Joachim. Il descendait de la tribu royale de David par la branche de Nathan, son fils. Nathan engendra Lévi, Lévi engendra Melchi et Panthère, Panthère engendra Barpanthère, père de Joachim. Anne, l'épouse de Joachim, descendait elle-aussi de la tribu royale; car elle était la petite-fille de Mattha, lui-même petit-fils de David par Salomon. Mattha épousa une certaine Marie de la tribu de Juda, et ils donnèrent naissance à Jacob, le père de Joseph le charpentier et à trois filles: Marie, Sobée et Anne. Marie donna naissance à Salomée la sage-femme; Sobée à Elisabeth, la mère du Précurseur, et Anne à la Mère de Dieu, Marie, qui portait ainsi le nom de sa grand-mère et de sa tante. Elisabeth et Salomée, les nièces d'Anne, étaient donc les cousines de la Mère de Dieu.

Selon une divine économie, et pour montrer la stérilité de la nature humaine avant la venue du Christ, Dieu avait laissé Joachim et Anne sans progéniture jusqu'à un âge avancé. Comme Joachim était riche et pieux, il ne cessait de s'adresser à Dieu par la prière et de Lui offrir des présents, pour qu'Il les délivre, lui et son épouse, de leur opprobre. Un jour de fête, alors qu'il s'était présenté au Temple pour déposer son offrande, un des fidèles s'adressa à lui en disant: «Il ne t'est pas permis de présenter ton offrande avec nous, car tu n'as pas d'enfant». Alors, le coeur ulcéré, Joachim ne rentra pas chez lui, mais se retira dans la montagne, seul, pour prier et verser des larmes devant Dieu. Pendant ce temps, Anne versait elle aussi d'abondantes larmes et élevait de ferventes supplications vers le ciel, dans son jardin. Notre Dieu, riche en miséricorde et plein de compassion, entendit leurs supplications et envoya auprès d'Anne l'Archange Gabriel, l'Ange de la bienveillance de Dieu et l'annonciateur du salut, pour lui annoncer qu'elle allait concevoir et donner naissance à un enfant, malgré son âge, et que l'on parlerait de cette progéniture par toute la terre. Elle répondit, pleine de joie et de surprise: «Aussi vrai que vit le Seigneur mon Dieu, si j'enfante soit un fils, soit une fille, je le consacrerai au Seigneur mon Dieu, pour qu'il Le serve tous les jours de sa vie». Joachim, lui aussi,reçut la visite d'un Ange qui lui ordonna de se mettre en chemin avec Ses troupeaux pour rentrer chez lui et se réjouir avec sa femme et toute leur maison, car Dieu avait décidé de mettre fin à leur opprobre.

En ce jour, par la conception de Sainte Anne, c'est la stérilité de toute la nature humaine, séparée de Dieu par la mort, qui prend fin, et par l'enfantement surnaturel de celle qui était restée stérile jusqu'à l'âge où les femmes ne peuvent plus porter de fruit, Dieu annonçait et confirmait le miracle plus étonnant de la conception sans semence et de l'enfantement immaculé du Christ dans le sein de la Très Sainte Vierge et Mère de Dieu.

Or, neuf mois étant passés, Anne enfanta. Elle demanda à la sage femme: - «Qu'ai-je mis au monde?» Celle-ci répondit: - « Une fille. » Et Anne reprit: - «Elle a été glorifiée en ce jour, mon âme!» Et elle coucha délicatement l'enfant. Les jours de la purification de la mère exigés par la Loi étant accomplis, elle se releva, se lava, donna le sein à son enfant, et lui donna le nom de Marie: le nom qu'avaient attendu confusément les Patriarches, les Justes et les Prophètes, et par lequel Dieu devait réaliser le projet qu'il tenait caché depuis l'origine du monde.

Bien qu'elle fut née par une intervention miraculeuse de Dieu, la Sainte Vierge Marie fut cependant conçue par l'union de l'homme et de la femme, selon les lois de notre nature humaine déchue et soumise à la mort et à la corruption depuis le péché d'Adam (voir Génèse 3:16). Vase d'élection, Ecrin précieux.préparé par Dieu depuis l'origine des siècles, elle est certes la représentante la plus pure et la plus parfaite de l'humanité, mais elle n'a pas été toutefois mise à part de notre héritage commun et des conséquences du péché de nos premiers parents. Tout comme il convenait que le Christ, en son Incarnation, se rendît semblable aux hommes en tout hormis le péché, afin de les délivrer de la mort par sa mort volontaire (cf. Hébreux 2:14), de même il fallait que Sa Mère, dans le sein de laquelle le Verbe de Dieu allait s'unir à la nature humaine, fût en tout point semblable à nous, soumise à la mort et à la corruption, de peur que le Salut et la Rédemption ne nous concernent pas pleinement, nous tous fils d'Adam. La Mère de Dieu a été élue et choisie entre toutes les femmes, non pas de manière arbitraire, mais parce que Dieu vit à l'avance qu'elle saurait préserver et garder parfaitement sa pureté pour être digne de Le recevoir. Conçue et née comme nous tous, elle a été digne de devenir la Mère du Fils de Dieu et notre mère à tous. Tendre et compatissante, elle peut ainsi intercéder pour nous devant son Fils, pour qu'Il nous prenne en pitié.

Tout comme le Seigneur Jésus-Christ fut le fruit de sa virginité, la Sainte Mère de Dieu fut quant à elle le fruit de la chasteté de Joachim et Anne. Et c'est en suivant cette voie de la pureté que nous aussi, moines et chastes couples chrétiens, feront naître et grandir en nous le Christ Sauveur.

Après sa naissance de jour en jour, l'enfant Marie se fortifiait. Quand elle eut six mois, sa mère la posa à terre, pour voir si elle tiendrait debout. Marie avança alors de sept pas assurés, puis revint se blottir dans le giron de sa mère. Anne la souleva en disant: «Aussi vrai que vit le Seigneur mon Dieu, tu ne fouleras plus ce sol avant que je ne t'emmène au Temple du Seigneur. » Et elle établit un sanctuaire dans la chambre de l'enfant, où rien de vil ni de souillé par le monde n'entrait. Et elle fit venir des filles d'Hébreux de race pure, pour jouer avec l'enfant.

La première année de la petite étant écoulée, Joachim donna un grand festin. Il invita des Prêtres, des scribes et les membres du Conseil, et tout le peuple d'Israël. Joachim présenta aux Prêtres la petite fille, ceux-ci la bénirent en disant: «Dieu de nos pères, bénis cette petite fille et donne lui un nom qui soit nommé éternellement et par toutes les générations. » Et tout le peuple répondit: «Qu'il en soit ainsi, qu'il en soit ainsi! Amen!» Joachim la présenta aussi aux princes des Prêtres. Ceux-ci la bénirent en disant: «Dieu des hauteurs sublimes, abaisse Ton regard sur cette petite fille, et donne lui une bénédiction suprême, une bénédiction à nulle autre pareille!»

Sa mère emporta Marie dans le sanctuaire de sa chambre et lui donna le sein, en adressant au Seigneur Dieu cette hymne:

-«Je veux chanter au Seigneur mon Dieu une hymne, parce qu'Il m'a visitée et qu'Il a écarté de moi l'outrage de mes ennemis. Car le Seigneur m'a donné un fruit de Sa justice, cette justice qui est une et multiple tout ensemble. Qui annoncera maintenant aux fils de Ruben qu'Anne est Mère? Apprenez, apprenez, vous les douze tribus dIsraël, qu'Anne est mère!» Puis elle posa l'enfant dans la chambre du sanctuaire, sortit et alla servir les invités, qui se réjouissaient et louaient le Dieu.  

Après avoir placé l'enfant dans le Temple, à l'âge de trois ans, telle une offrande pure et immaculée, Saint Anne passa le reste de sa vie dans le jeûne, la prière et les oeuvres de miséricorde, attendant l'accomplissement des promesses divines. Elle remit en paix son âme à Dieu à l'âge de soixante-neuf ans.

Saint Joachim, lui, mourut à l'âge de quatre-vingts ans; mais l'on ignore lequel des deux décéda le premier. La seule chose que la Tradition de l'Église nous ait transmise est que la toute Sainte Mère de Dieu se trouva privée de ses parents à l'âge de onze ans, alors qu'elle était encore dans le Temple.

SOURCE : http://www.st-anne.be/fr/node/10

École de Josef Moroder-Lusenberg, vers 1890. Sainte Anne et la Vierge Marie, Badia


Saint Anne

Memorial

26 July

Profile

Mother of Our LadyGrandmother of Jesus Christ. Wife of Saint Joachim. Probably well off. Tradition says that Anne was quite elderly when Mary was born, and that she was their only child. The belief that Anne remained a virgin in the conception and birth of Mary was condemned by the Vatican in 1677. Believed to have given Mary to the service of the Temple when the girl was three years old. Devotion to her has been popular in the East from the very early days of the Church; widespread devotion in the West began in the 16th century, but many shrines have developed since.

Canonized

devotion is Pre-Congregation

cultus extended to the whole Church in 1584

Name Meaning

gracious one; grace (= Anne)

Patronage

against poverty

against sterility

broommakers

cabinetmakers

carpenters

childless people

dress makers

equestrians

expectant mothers

grandmothers

grandparents

homemakers

horse men

horse women

housewives

lace makers

lace workers

lost articles

miners

mothers

old-clothes dealers

poor people

pregnancy

pregnant women

riders

seamstresses

stablemen

turners

weavers

women in labour

Canada

France

Micmaqs

CaxitoAngoladiocese of

DetroitMichiganarchdiocese of

NorwichConnecticutdiocese of

Sainte-Anne-de-la-PocatièreQuébecdiocese of

in Brazil

Abre Campo

Água Boa

Antônio Carlos

Bambuí

Barroso

Belmiro Braga

Boscotrecase

Brasília de Minas

Carandaí

Congonhas do Norte

Coroaci

Coromandel

Ferros

Guaraciaba

Guidoval

Imbé de Minas

Indianápolis

Itaúna

Jequeri

João Pinheiro

Lavras

Montezuma

Olhos d’Água

Onça do Pitangui

Padre Carvalho

Patis

Pirapetinga

Ponto Chic

Resplendor

Santana da Vargem

Santana de Cataguases

Santana de Pirapama

Santana do Deserto

Santana do Garambéu

Santana do Jacaré

Santana do Manhuaçu

Santana do Paraíso

Santana do Riacho

Santana dos Montes

São Joaquim de Bicas

Sapucaí-Mirim

Silvianópolis

Verdelândia

Wenceslau Brás

 

in Italy

Antrodoco

Boschi Sant’Anna

Caserta

Castagnole Monferrato

Castelletto d’Erro

Corinaldo

Corneliano d’Alba

Venice

 

in Malta

Marsaskala

 

AdjuntasPuerto Rico

Alderney Island

BrittanyFrance

MoloPhilippines

Nueva ValenciaPhilippines

QuebecCanada

Sainte-Anne-de-BeaupreQuebec

Santa AnaCalifornia

Santa Ana Indian Pueblo

San JoaquinPhilippines

TaosNew Mexico

Representation

door

holding Mary or Jesus in her arms or lap

at her betrothal to Joachim

teaching Mary to read the Bible

greeting Saint Joachim at Golden Gate

woman with a book in her hand

Storefront

clips and charms

Additional Information

Short Writings on this site

Bethlehem, by Father Frederick William Faber

Book of Saints, by Father Lawrence George Lovasik, S.V.D.

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Catholic Encyclopedia: Anne de Beaupre

Catholic EncyclopediaSaint Anne

Devotion to Saint Anne, by Father Reginald

Goffine’s Devout Instructions

Good Saint Anne, by Father Lawrence George Lovasik

Good Saint Anne, Her Power and Dignity, by the Benedictine Convent of Perpetual Adoration of Clyde, Missouri

Good Saint Anne, Mother of Our Lady

Gospel of Pseudo-Matthew

Handbook of Christian Feasts and Customs

Lives of the Saints, by Father Alban Butler

Lives of the Saints, by Father Francis Xavier Weninger

Mothers of History, by J T Moran, C.SS.R.

New Catholic Dictionary

Patron Saints for Girls

Pictorial Lives of the Saints

Protoevangelium of James

Saint Anne, by Maud Lynch

Saints of the Day, by Katherine Rabenstein

Sermon on Saint Anne, by Saint Vincent Ferrer

Short Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly

The Mother of Our Lady, Good Saint Anne, by a Devotee

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A Mother’s Prayer to Saint Anne

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Prayer to Saint Anne II

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Prayer to Saint Anne on Behalf of a Sick Person

Prayer to Saint Anne to Obtain Some Special Favour

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Readings

Joachim and Anne, how blessed a couple! All creation is indebted to you. For at your hands the Creator was offered a gift excelling all other gifts: a chaste mother, who alone was worthy of him. Joachim and Anne, how blessed and spotless a couple! You will be known by the fruit you have borne, as the Lord says: “By their fruits you will know them.” The conduct of your life pleased God and was worthy of your daughter. For by the chaste and holy life you led together, you have fashioned a jewel of virginity: she who remained a virgin before, during, and after giving birth. She alone for all time would maintain her virginity in mind and soul as well as in body. Joachim and Anne, how chaste a couple! While leading a devout and holy life in your human nature, you gave birth to a daughter nobler than the angels, whose queen she now is. – from a sermon by Bishop Saint John Damascene

Many early Canadian fur traders were Catholic; not only the French-Canadian voyageurs, but their mostly-Scottish employers as well; it’s not surprising that they should have had a patron saint. In the memoirs of Alexander Henry (the Elder), written in 1804, he wrote of his first venture into the Canadian fur trade in 1761:

“Saint Anne is the patroness of the Canadians, in all their travels by water.”

Henry was a partner in the North West Company, the fur trading company which employed the largest number of voyageurs for the longest time. From the Narrative of Peter Pond, a founding partner of the North West Company, written c.1800, and recounting his experiences in 1773: (My transliteration, from his very idiosyncratic spelling system!).

…This church is dedicated to Saint Anne who protects all voyageurs. Here is a small box with a hole in the top for the reception of a little money for the holy father to say a small mass for those who put a small sum in the box. Scarce a voyageur but stops here and puts in his mite and by that means they suppose that they are protected while absent. The church is not locked but the money box is well secured from thieves. After the ceremony of crossing themselves and repeating a small prayer we crossed the lake…

From the 1793 journal of John Macdonnell, clerk of the North West Company:

At the church of Saint Anns the crews of the canoes collected a voluntary donation amongst themselves to which I contributed my mite, in order to have prayers said for the prosperity of the voyage and a safe return to those engaged in it, to their friends and families…. The next day, we reached Saint Ann’s, thirty miles from Montreal. Here we passed the day in repairing the Canoes. I went with others to see the Church & was persuaded to ‘promise a Mass’ to ‘beseech Gods blessing’. I did, and put a shilling in the box of the Roman Church in Montreal, when I returned in 1816 for I had no money then.

This church was at Ste-Anne-de-Bellevue, Quebec, on the west end of Montreal Island, and was the last one that the voyageurs passed before returning from their work in the fur trade, months or years later. The voyageurs had a very hazardous profession; many voyageurs drowned running treacherous rapids in frail birchbark canoes (sometimes entire canoe crews perished). Other times, voyageurs survived the rapids only to starve to death during the winter. My area of study and research ends at 1821, so I don’t know much about Saint Anne’s role in the fur trade after that. However, Fort Michilimackinac excavated a Saint Anne’s medal which was dated to c.1840-1860. – Angela Gottfred Editor, Northwest Journal

MLA Citation

“Saint Anne“. CatholicSaints.Info. 4 July 2021. Web. 27 July 2021. <https://catholicsaints.info/saint-anne/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-anne/


St. Anne

Anne (Hebrew, Hannah, grace; also spelled Ann, Anne, Anna) is the traditional name of the mother of the Blessed Virgin Mary.

All our information concerning the names and lives of Sts. Joachim and Anne, the parents of Mary, is derived from apocryphal literature, the Gospel of the Nativity of Mary, the Gospel of Pseudo-Matthew and the Protoevangelium of James. Though the earliest form of the latter, on which directly or indirectly the other two seem to be based, goes back to about A.D. 150, we can hardly accept as beyond doubt its various statements on its sole authority. In the Orient the Protoevangelium had great authority and portions of it were read on the feasts of Mary by the Greeks, SyriansCopts, and Arabians. In the Occident, however, it was rejected by the Fathers of the Church until its contents were incorporated by Jacobus de Voragine in his "Golden Legend" in the thirteenth century. From that time on the story of St. Anne spread over the West and was amply developed, until St. Anne became one of the most popular saints also of the Latin Church.

The Protoevangelium gives the following account: In Nazareth there lived a rich and pious couple, Joachim and Hannah. They were childless. When on a feast day Joachim presented himself to offer sacrifice in the temple, he was repulsed by a certain Ruben, under the pretext that men without offspring were unworthy to be admitted. Whereupon Joachim, bowed down with grief, did not return home, but went into the mountains to make his plaint to God in solitude. Also Hannah, having learned the reason of the prolonged absence of her husband, cried to the Lord to take away from her the curse of sterility, promising to dedicate her child to the service of God. Their prayers were heard; an angel came to Hannah and said: "Hannah, the Lord has looked upon thy tears; thou shalt conceive and give birth and the fruit of thy womb shall be blessed by all the world". The angel made the same promise to Joachim, who returned to his wife. Hannah gave birth to a daughter whom she called Miriam (Mary). Since this story is apparently a reproduction of the biblical account of the conception of Samuel, whose mother was also called Hannah, even the name of the mother of Mary seems to be doubtful.

The renowned Father John of Eck of Ingolstadt, in a sermon on St. Anne (published at Paris in 1579), pretends to know even the names of the parents St. Anne. He calls them Stollanus and Emerentia. He says that St. Anne was born after Stollanus and Emerentia had been childless for twenty years; that St. Joachim died soon after the presentation of Mary in the temple; that St. Anne then married Cleophas, by whom she became the mother of Mary Cleophae (the wife of Alphaeus and mother of the Apostles James the Lesser, Simon and Judas, and of Joseph the Just); after the death of Cleophas she is said to have married Salomas, to whom she bore Maria Salomae (the wife of Zebedaeus and mother of the Apostles John and James the Greater). The same spurious legend is found in the writings of Gerson (Opp. III, 59) and of many others. There arose in the sixteenth century an animated controversy over the marriages of St. Anne, in which Baronius and Bellarmine defended her monogamy. The Greek Menaea (25 July) call the parents of St. Anne Mathan and Maria, and relate that Salome and Elizabeth, the mother of St. John the Baptist, were daughters of two sisters of St. Anne. According to Ephiphanius it was maintained even in the fourth century by some enthusiasts that St. Anne conceived without the action of man. This error was revived in the West in the fifteenth century. (Anna concepit per osculum Joachimi.) In 1677 the Holy See condemned the error of Imperiali who taught that St. Anne in the conception and birth of Mary remained virgin (Benedict XIV, De Festis, II, 9). In the Orient the cult of St. Anne can be traced to the fourth century. Justinian I (d. 565) had a church dedicated to her. The canon of the Greek Office of St. Anne was composed by St. Theophanes (d. 817), but older parts of the Office are ascribed to Anatolius of Byzantium (d. 458). Her feast is celebrated in the East on the 25th day of July, which may be the day of the dedication of her first church at Constantinople or the anniversary of the arrival of her supposed relics in Constantinople (710). It is found in the oldest liturgical document of the Greek Church, the Calendar of Constantinople (first half of the eighth century). The Greeks keep a collective feast of St. Joachim and St. Anne on the 9th of September. In the Latin Church St. Anne was not venerated, except, perhaps, in the south of France, before the thirteenth century. Her picture, painted in the eighth century, which was found lately in the church of Santa Maria Antiqua in Rome, owes its origin to Byzantine influence. Her feast, under the influence of the "Golden Legend", is first found (26 July) in the thirteenth century, e.g. at Douai (in 1291), where a foot of St. Anne was venerated (feast of translation, 16 September). It was introduced in England by Urban VI, 21 November, 1378, from which time it spread all over the Western Church. It was extended to the universal Latin Church in 1584.

The supposed relics of St. Anne were brought from the Holy Land to Constantinople in 710 and were still kept there in the church of St. Sophia in 1333. The tradition of the church of Apt in southern France pretends that the body of St. Anne was brought to Apt by St. Lazarus, the friend of Christ, was hidden by St. Auspicius (d. 398), and found again during the reign of Charlemagne (feast, Monday after the octave of Easter); these relics were brought to a magnificent chapel in 1664 (feast, 4 May). The head of St. Anne was kept at Mainz up to 1510, when it was stolen and brought to Düren in Rheinland. St. Anne is the patroness of Brittany. Her miraculous picture (feast, 7 March) is venerated at Notre Dame d'Auray, Diocese of Vannes. Also in Canada, where she is the principal patron of the province of Quebec, the shrine of St. Anne de Beaupré is well known. St. Anne is patroness of women in labour; she is represented holding the Blessed Virgin Mary in her lap, who again carries on her arm the child Jesus. She is also patroness of miners, Christ being compared to gold, Mary to silver.

Holweck, Frederick. "St. Anne." The Catholic Encyclopedia. Vol. 1. New York: Robert Appleton Company, 1907. 4 Jul. 2017 <http://www.newadvent.org/cathen/01538a.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Paul T. Crowley. In Memoriam, Mrs. Margaret Crowley & Mrs. Margaret McHugh.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. March 1, 1907. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2020 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/01538a.htm


Butler’s Lives of the Saints – Saint Anne, Mother of the Blessed Virgin

Article

The Hebrew word Anne signifies gracious. Saint Joachim and Saint Anne, the parents of the blessed Virgin Mary, are justly honoured in the church, and their virtue is highly extolled by Saint John Damascen. The emperor Justinian I. built a church at Constantinople in honour of Saint Anne, about the year 550. Codinus mentions another built by Justinian II in 705. Her body was brought from Palestine to Constantinople in 710, whence some portions of her relics have been dispersed in the West. F. Cuper the Bollandist has collected a great number of miracles wrought through her intercession.

God has been pleased by sensible effects to testify how much he is honoured by the devotion of the faithful to this saint, who was the great model of virtue to all engaged in the married state, and charged with the education of children. It was a sublime dignity and a great honour for this saint to give to a lost world the advocate of mercy, and to be parent of the mother of God. But it was a far greater happiness to be, under God, the greatest instrument of her virtue, and to be spiritually her mother by a holy education in perfect innocence and sanctity. Saint Anne being herself a vessel of grace, not by name only, but by the possession of that rich treasure, was chosen by God to form his most beloved spouse to perfect virtue; and her pious care of this illustrious daughter was the greatest means of her own sanctification and her glory in the church of God to the end of ages. It is a lesson to all parents whose principal duty is the holy education of their children. By this they glorify their Creator, perpetuate his honour on earth to future ages, and sanctify their own souls. Saint Paul says, that it is by the education of their children that parents are to be saved. Nor will he allow any one who has had children, ever to be admitted to serve the altar, whose sons do not, by their holy conduct, give proofs of a virtuous education. Nevertheless, we see parents solicitous about the corporal qualifications of their children, and earnest to procure them an establishment in the world; yet supinely careless in purchasing them virtue, in which alone their true happiness consists. This reflection drew tears from Crates, a heathen philosopher, who desired to mount on the highest place in his city and cry out with all his strength: “Citizens, what is it you think of? You employ all your time in heaping up riches to leave to your children; yet take no care to cultivate their souls with virtue, as if an estate were more precious than themselves.”

MLA Citation

Father Alban Butler. “Saint Anne, Mother of the Blessed Virgin”. Lives of the Fathers, Martyrs, and Principal Saints1866. CatholicSaints.Info. 2 July 2014. Web. 15 July 2020. <https://catholicsaints.info/butlers-lives-of-the-saints-saint-anne-mother-of-the-blessed-virgin/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/butlers-lives-of-the-saints-saint-anne-mother-of-the-blessed-virgin/

Goffine’s Devout Instructions – Feast of Saint Ann, Mother of the Blessed Virgin

July 26

All that we know of Saint Ann is that she was married to Saint Joachim of the tribe of David, and lived with him in all virtue and piety, but for a long time was childless. This she bore with all patience, till at last the Lord heard her supplications, and made her the mother of the most blessed Virgin. This distinction on the part of God is praise enough for her. On this account the faithful have always shown great veneration for her, and continually invoke her intercession.

At the Introit of the Mass the Church sings:

“Let us all rejoice in the Lord, keeping festival in honor of Saint Ann, on whose solemnity the angels rejoice, and with one voice praise the Son of God. My heart hath uttered a good word; I speak my works to the King.”

Glory be to the Father, and to the Son, and to the Holy Ghost. As it was in the beginning, is now, and ever shall be, world without end. Amen.

Prayer

O God, Who wast pleased to confer upon Saint Ann the grace whereby she became the mother of her who brought forth Thine only-begotten Son, mercifully grant that we, who keep her festival, may, through her intercession, find help with Thee. Through the same Our Lord Jesus Christ, etc. Amen.

Epistle: Proverbs 31:10-31

Who shall find a valiant woman? the price of her is as of things brought from afar off and from the uttermost coasts. The heart of her husband trusteth in her, and he shall have no need of spoils. She will render him good; and not evil, all the days of her life. She hath sought wool and flax, and hath wrought by the counsel of her hands. She is like the merchant’s ship, she bringeth her bread from afar. And she hath risen in the night, and given a prey to her household, and victuals to her maidens. She hath considered a field, and bought it with the fruit of her hands she hath planted a vineyard. She hath girded her loins with strength, and hath strengthened her arm. She hath tasted, and seen that her traffic is good; her lamp shall not be put out in the night. She hath put out her hand to strong things, and her fingers have taken hold of the spindle. She hath opened her hand to the needy, and stretched out her hand to the poor. She shall not fear for her house in the cold of snow; for all her domestics are clothed with double garments. She hath made for herself clothing of tapestry, fine linen, and purple is her covering. Her husband is honorable in the gates, when he sitteth among the senators of the land. She made fine linen, and sold it, and delivered a girdle to the Chananite. Strength and beauty are her clothing, and she shall laugh in the latter day. She hath opened her mouth to wisdom, and the law of clemency is on her tongue. She hath looked well to the paths of her house, and hath not eaten her bread idle, Her children rose up, and called her blessed; her husband, and he praised her. Many daughters have gathered together riches; thou hast surpassed them alL Favor is deceitful, and beauty is vain; the woman that feareth the Lord, she shall be praised. Give her of the fruit of her hands: and let her works praise her in the gates.

Gospel: Matthew 13:44-52

At that time Jesus said to His disciples this parable:

The kingdom of heaven is like unto a treasure hidden in a field. Which a man having found, hideth and for joy thereof goeth, and selleth all that he hath, and buyeth that field. Again the kingdom of heaven is like to a merchant seeking good pearls. Who when he had fouud one pearl of great price, went his way, and sold all that he had, and bought it. Again the kingdom of heaven is like to a net cast into the sea, and gathering together of all kind of fishes. Which, when it was filled, they drew out, and sitting by the shore, they chose out the good into vessels, but the bad they cast forth. So shall it be at the end of the world. The angels shall go out, and shall separate the wicked from among the just, and shall cast them into the furnace of fire; there shall be weeping and gnashing of teeth. Have ye understood all these things?

They say to Him: Yes.

He said unto them: Therefore every scribe instructed in the kingdom of heaven is like to a man that is a householder, who bringeth forth out of his treasure new things and old.

Explanation

The hidden treasure is faith in the Crucified, Who remains concealed from the wise of this world by reason of their pride; the hiding of the treasure denotes that faith is to be preserved only by humility; the selling of all that he hath teaches that, for the sake of the faith, we must sacrifice all things, do all things, suffer all things. The parable of the merchant furnishes the same lesson. By the parable of the net the Lord teaches that the universal visible Church of Christ, the kingdom of God upon earth, contains not only the elect, but those also who shall be condemned – the bad as well as the good. At the end of the world there will be a separation, and the bad shall be cast into everlasting fire.

Aspiration to Saint Ann

Hail, O blessed mother Ann! Blessed art thou, who, for our consolation, didst bear the Mother of our Redeemer. With the greatest, veneration, therefore, and full of confidence, we approach thee, beseeching thee that thou wouldst supplicate our divine Saviour to bestow upon us the graces which we need to follow thy ardent devotion, thy fear of God, and to render us worthy one day to behold in heaven the blessed fruit of thy virgin daughter’s womb, Jesus, and to rejoice forever in the contemplation of Him.

Goffine’s Devout Instructions

SOURCE : https://catholicsaints.info/feast-of-saint-ann-mother-of-the-blessed-virgin/

Weninger’s Lives of the Saints – Saint Anne, Mother of the Blessed Virgin

Article

Saint Anne, the mother of the Blessed Virgin, was a native of Bethlehem, a city two miles distant from Jerusalem, frequently mentioned in Holy Writ. Having passed her youth in unstained purity, she was married to a man named Joachim, who was born at Nazareth in Galilee, with whom she lived in such love and harmony, and at the same time so piously, that one could justly say of them what Saint Luke writes of Zachary and Elizabeth: “They were both just before God, walking in all the commandments and justifications of the Lord without blame.” They divided their income into three parts, the first of which was used for the honor of God and to adorn the Temple, the second to assist the poor, and the third for their own subsistence. They employed the day in prayer, work suitable to their station in life, and charitable deeds.

Their only grief was, that, although so long married, they had no issue; and a barren marriage was at that time considered a disgrace, nay almost a sign of a divine curse. Saddened by this sorrow, Saint Anne, as well as her spouse, prayed with many sighs and tears, that God would take pity on them and remove the disgrace that was weighing them down. But when, after having prayed long and earnestly, they were not heard, they determined to bear patiently the will of the Almighty. As, however, Saint Anne knew that God required continual prayer, and that He had not given to men a certain time to ask for grace, she ceased not to implore heaven with great confidence, for all that she believed was for His honor and her own salvation. Being one day in the Temple, she felt her distress so deeply, that she wept bitterly, but she remembered, at the same time, that there had been another Anne, spouse of Elcana, who had been afflicted as she was, but whose prayers God at last had answered, making her the mother of the great prophet Samuel. While thinking of this, she perceived in herself an invincible desire to beg the Lord for a like grace. Hence she repeated her prayer with earnest fervor, promising at the same time, that if God would grant her a child, she would consecrate it in the Temple to His divine service, as the above-mentioned Anne had done.

God answered the trusting, tearful prayer of His servant, and sent her, according to the opinion of the Holy Fathers, an angel, who announced to her that she would give birth to a child which, blessed among women, would become the mother of the long-expected Saviour of the world. It is also believed that the angel told Saint Anne the name which she should give to the blessed fruit of her womb. The same revelation was made to Saint Joachim, and the happiness of both and their gratitude to the Almighty can be easily imagined. Their happiness was crowned when Saint Anne gave birth to her who was elected by God from all eternity to become the mother of His only Son. Who can describe the joy with which Anne pressed her new- born child to her heart, or the solicitude and love with which she brought it up? The knowledge that her blessed daughter was chosen by God to so great a dignity was incentive enough to leave nothing undone for her welfare. The mind of the blessed child was so far beyond her years, and her whole being so angelically innocent, that her education was an easy task, and Saint Anne deemed herself the happiest mother in the world, because God had entrusted to her so priceless a child. The graces which, through the presence of the Blessed Virgin, she received from Heaven, cannot but have been innumerable. For if, in after times, the house of Elizabeth and Zachary was, by a visit from Mary, filled with heavenly blessings, who can doubt that Saint Anne, who was the mother of the Blessed Virgin, was gifted with extraordinary graces? Knowing, however, that Mary was not only a precious treasure lent her by heaven, but also had consecrated herself to the service of the Almighty, Saint Anne did not fail to return to God what she had received from Him and to offer willingly what she had so willingly promised. Hardly had Mary reached the age of three years, when Anne and Joachim went with her to the temple at Jerusalem, and presenting her to the Priest, consecrated her through him to the Almighty. Nothing could have been more painful to the pious parents than to separate from so perfect a child; but as they were more zealous for the glory of God than for their own joy, even though it was so pious, they made this sacrifice without complaining. Thus Mary was received among the number of those who, under the direction of the priests, served God in the Temple, and were led in the path of virtue. After they had piously offered this agreeable sacrifice, the parents of the Blessed Virgin returned home, and spent the remainder of their days in good works, which were continued by Saint Anne, when she became a widow by the death of her holy spouse. As she had been an example to the virgins before her marriage, as well as a perfect model of a wife, so also was she in her widowhood, a shining light, for all those qualities which Saint Paul afterwards required of a Christian widow, in his first Epistle to Timothy. She went frequently to Jerusalem to see her holy daughter, and died, according to several authors, in the 79th year of her age. Mary, who at that time still lived in the temple, closed her eyes.

As one cannot give to the Blessed Virgin a higher title than to call her Mother of God, thus Saint Anne cannot be more exalted than when she is called the mother of her who bore the Son of God. And for the very reason that she was chosen to be her mother, we must believe that the Almighty favored her here upon earth, with grace above all the Saints, and raised her to high glory in heaven. Hence we may rightly suppose, that her intercession with God is most powerful; and this is also testified by many examples.

Practical Considerations

• When Saint Anne perceived that, notwithstanding her many prayers, the Almighty gave her no issue, she submitted to His divine will, and bore her trial with patience. Thus also should Christian people act, when God proves them in a similar manner, for all He does is the best for them. He has His reasons for acting thus, and these reasons are just. Perhaps they would go to perdition if they had children, as many a parent sins greatly in regard to his children, and is condemned on their account. When Saint Anne at length received from God what she had so constantly prayed for during many years, she gave due thanks to Him, educated her daughter piously, and early consecrated her to the service of Heaven. Thus should all Christian parents act. Their greatest care should be to teach their children early to serve God and bring them up for heaven. If one of their children has a calling for a religious life, they must not oppose it, nor, by any unrighteous means, keep the child from it. Saint Anne deprived herself of the great comfort which her daughter’s presence gave her, when for the love of God, she consecrated her, by the hands of the priest, to the service of the Most High. Why shall not Christian parents do the same and willingly consecrate their child to God, to whom it belongs much more than to themselves? They may commit great sin, and may even draw upon themselves eternal condemnation, and may be the cause of their child’s destruction, if they oppose the divine call.

• Saint Anne prayed long, yet was not heard. She, however, complained not against God, but continued in her prayers with undiminished confidence until she at last received what she had asked. God has many reasons for not always hearing our prayers immediately. We sometimes pray when we are not in a state of grace; or we live in sin without repenting, or without the intention of bettering our life. In such cases, our prayers cannot be acceptable to God. We also sometimes pray without devotion and reverence. And can such a prayer have power? At another time, we pray only for things which God knows to be hurtful to us, although we may imagine that they are for our good. In such cases, God bestows a grace upon us by not hearing us. Often also the Almighty does not hear us, in punishment of our iniquities. We have so often offended Him, and have forfeited His grace, that we cannot reasonably expect that He should grant our request immediately. We have so frequently been deaf when God called to us; how can we ask that He should directly hear us? “What right have we,” asks Saint Salvianus, “to complain, when God does not hear us, or, so to speak, despises our prayers when we have so often not listened to Him, and so frequently despised His laws? What is more just than that He should not listen to us, because we heard not Him, and that He should despise our prayers, as we did His laws?” Further, God docs not always hear us immediately, in order that we may pray more fervently and esteem so much more highly the favors He bestows. He does it also to try our patience and our trust in His mercy, or that we may be more deserving of His grace by continual prayers. Finally, besides other reasons, He may do it also to give us something better than we asked for. When all this is rightly considered, tell me, can you justly complain when the Almighty hears not your prayers immediately? Continue in them. Perform them in the right spirit, and you will experience the truth of the words of Saint Bernard: “God either gives us what we ask, or something else, which is more useful to us.”

MLA Citation

Father Francis Xavier Weninger, DD, SJ. “Saint Anne, Mother of the Blessed Virgin”. Lives of the Saints1876. CatholicSaints.Info. 24 March 2018. Web. 15 July 2020. <https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-saint-anne-mother-of-the-blessed-virgin/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-saint-anne-mother-of-the-blessed-virgin/


Handbook of Christian Feasts and Customs – Saint Anne, July 26

Article

Saint Anne, or Ann, is not mentioned in the Bible. It was only in legendary books of the early Christian centuries that the names of Mary’s parents were given as Joachim and Anne. Since the Fathers of the Church rejected the use of such legendary sources, the faithful in Europe had no feast in honor of our Lord’s grandparents. In the Middle East, however, the veneration of Saint Anne can be traced back to the fourth century.

The Crusaders brought the name and legend of Saint Anne to Europe, and the famous Dominican Jacobus de Voragine (1298) printed the story in his Golden Legend. From that time on the popular veneration of the saint spread into all parts of the Christian world. It was encouraged by the religious orders of the Franciscans, Dominicans, Augustinians, and Carmelites. In southern France a Feast of Saint Anne was celebrated as early as the fourteenth century. Pope Urban VI in 1378 extended it to England at the king’s request. Not until 1584, however, did the feast become universal, when Pope Gregory XIII prescribed it for the whole Church.

As grandmother of Christ and mother of Mary, Saint Anne soon became the patron of married women, and for childless couples a special aid in obtaining children. According to legend she was married three times, first to Joachim, after his death to Cleophas, and finally to Salomas. This detail of the ancient story inspired young women to turn to her for help in finding a husband. After all, since she had had three husbands herself, should she not be able and willing to provide at least one bridegroom for those who trustingly appealed to her? In the languages of all European nations young women implored her:

I beg you, holy mother Anne

Send me a good and loving man.

Her patronage of fertility was extended also to the soil. Thus she became a patron of rain. It is a popular saying in Italy that “rain is Saint Anne’s gift”; in Germany, July rain was called “Saint Anne’s dowry.”

Finally, the gentle grandmother of the Lord is everywhere invoked as one of the great helpers for various needs of body and soul. Many churches have been erected to her, most of them becoming famous centers of pilgrimages. One of the best-known shrines in this part of the world is Saint Anne de Beaupre in Quebec, Canada.

From the eighteenth century on, Anne, which means “grace,” was used more and more as a favorite name for girls. At the beginning of the nineteenth century it was the most popular girls’ name in central Europe, surpassing even that of Mary. This preference was based on a famous saying of past centuries, “All Annes are beautiful.” Naturally, parents wanted to assure this benefit for their baby daughters by calling them Anne or by adding Anne to a first name. Thus we have the many traditional names containing Anne or Ann (Mary Ann, Marianne, Marian, Ann Marie, Joanne, Elizabeth Ann, Lillian, Martha Ann, Louise Ann, Patricia Ann).

A hundred years ago there still remained the custom in many parts of Europe of celebrating Saint Anne’s Day as a festival “of all Annes,” meaning all beautiful girls. Dressed in their finery the bevy would parade through the streets with their escorts, bands would serenade them in parks and squares, balls would be held (both Johann Strausses composed “Anne Polkas” for this festival). Saint Anne’s Eve was the day of receptions for debutantes at court and in private homes. Public amusements, including fireworks, entertained the crowds. The warm summer night was alive with laughter, beauty, music, and lights. And all of it was still connected in the hearts and minds of the participants with a tribute to Saint Anne, whose feast day shed its radiance upon this enchanting celebration.

Liturgical Prayer: O God, who didst deign to confer on Saint Anne the grace to be the mother of her who was to give birth to Thy only-begotten Son: mercifully grant us, who celebrate her feast, that we may be helped by her intercession.

MLA Citation

Francis X Weiser, SJ. “Anne, July 26”. Handbook of Christian Feasts and Customs, 1952. CatholicSaints.Info. 15 February 2017. Web. 15 July 2020. <https://catholicsaints.info/handbook-of-christian-feasts-and-customs-anne-july-26/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/handbook-of-christian-feasts-and-customs-anne-july-26/

Jean JouvenetL’éducation de la Vierge Marie, 1700


Mothers of History – Saint Anne, the Mother of Our Lady

A proverb, we are told, is the crystallisation of the experience and consent of ages. It is from a proverb that we could, perhaps, best derive the greatness of Saint Anne, the mother of Our Lady.

One proverb has it that the greatness of a mother is her children. Our Lady is the greatest Mother of history, but She is also the daughter of Saint Anne, the only daughter, in fact the only child.

Saint Anne’s claim to greatness is not a multiple claim; She has only one claim; but that one is all sufficient, all explanatory. She is the mother of Mary, who is the Mother of Our Lord and Saviour, Jesus Christ.

Singularly blessed by God was she who is the Mother of ‘Our tainted nature’s solitary boast.’ Expression of the place Saint Anne holds in the affection of her devout clients is nowhere better illustrated than by the fact that she is called ‘Good Saint Anne.’ What a wealth of meaning is implied in that simple little adjective ‘good’. It expresses in a word all we would like to say in praise of Mary’s mother.

It must surprise us somewhat that Holy Scripture, while it speaks much of other great women, as Judith or Esther, makes no mention of Saint Anne, who was mother of the Blessed Virgin, and of whom these other women were only types. We cannot penetrate the hidden designs of God, but from this silence of Sacred Scripture, we dare infer that Saint Anne led a retired life.

We depend upon what has been handed down to us by tradition for our knowledge of Saint Anne.

Saint Anne’s husband was Saint Joachim. An ancient tradition tells us that Joachim and Anne had long been childless. To be childless was considered a wife’s greatest disgrace among the Israelites. For many years, the hand of the Lord weighed heavily upon Saint Anne. She was tried in the furnace of humiliation before her race.

When God intends to elevate a person to great dignity and sanctity, He invariably humbles that person in various ways. Anne, the wife, was humbled for years, nor was the reproach removed until, in God’s good time, she became Anne, the mother of Mary. In patience and resignation Saint Anne, the childless wife, endured all the contempt heaped upon her and ceased not, in humble unshaken confidence, to pray to Almighty God, for Saint Anne well knew that ‘no word shall be impossible with God.’

Such virtue must needs call down the favour of the Almighty. Purified in adversity, found worthy in humiliations, and confirmed in sanctity, as she was, the Lord could now give to her the child of grace, that should tend to bring joy to the whole world.

Saint Anne was great before God, not only on account of her humility, but also on account of her magnanimity – her greatness of soul; her big generous desires to please God; for she had vowed to offer her holy child, the blessed fruit of her fervent prayers, to the Lord. What renunciation! What a sacrifice! But Saint Anne knew that a mother’s love is not a rival of Divine Love; only the foolish make it so, and begrudge their son or daughter to the service of God.

Far from being a rival of Divine Love, a mother’s love is a reflection of it. God is Love, and to give us some idea of Divine Love, God gives us mothers. A mother’s love is a tiny spark in the heart of a woman from the mighty furnace, which is Divine Love. Saint Anne loved her daughter dearly; but she remembered with gratitude that a child is God’s gift, and so love of God triumphed over mother love.

Just where Saint Anne lived when Our Lady was born is uncertain. The strongest opinion seems to be that of Saint John Damascene, who spent a great deal of his life quite close to the Holy City, and is thus an excellent witness to the Christian traditions of Jerusalem. He tells us that the Holy Virgin first saw the light of day in her father’s house of which we read in the Gospel, where Our Lord cured the paralytic.

It was the custom among the Jews to name their children, in the midst of the assembled family, the ninth day after birth. Saint Joachim’s own name means Expectation; Anne signifies Grace. Gracious assuredly in the eyes of God was she who now named her child Miriam, a name of Egyptian origin; in Greek or Latin, Maria, which signifies both Sovereign Lady, or Princess, and Sea of Sorrow.

But we who wish to show Saint Anne’s greatness always remember that her child was saluted by the Angel: ‘Hail, full of Grace’ – the destined Mother of God.

Saint Anne’s feast is kept on July 26th. The Church has chosen a passage from Saint John Damascene’s writings to be read at Matins (the Office of Readings, in the morning) on the feast. It sums up for us the greatness of Saint Anne. ‘Now even as Anna of the Old Testament, when she was stricken with barrenness, gave birth to Samuel as the fruit of prayer and promise; in like manner the second Anna received from God, the Mother of God promised to her entreaties so that in fruitfulness she had not to yield to any of the illustrious matrons who had gone before her. Thus Grace (for this is the meaning of the word Anna) is mother of the Lady (the signification of the name of Mary), who in truth was made the Lady over all created things when she became the Mother of the Creator.’

– text taken from Mothers of History, by J T Moran, C.SS.R., Australian Catholic Truth Society, 1954>

SOURCE : https://catholicsaints.info/mothers-of-history-saint-anne-the-mother-of-our-lady/

La Sainte Vierge Marie et Sainre Anne. Iglesia del Salvador, Seville


New Catholic Dictionary – Saint Anne

Article

(Hebrew: grace) Traditional name of the wife of Joachim and mother of the Blessed Virgin. No records of her life are found outside of the apocryphal literature, the Gospel of Pseudo-Matthew and the Protoevangelium of James. From these we learn that Anne and Joachim had reached old age and still remained childless; their prayers were answered, an angel of the Lord announcing to Anne that the fruit of her womb would be blessed by all the world. The belief that Anne, in the conception and birth of Mary, remained a virgin was condemned by the Holy See, 1677. Devotion to her, popular from an early date in the East, began in the West at Douai and spread rapidly through the Church after 1584. There are shrines to her in many churches, and those at Saint Anne d’Auray, Brittany, and Saint Anne de Beaupre, Canada, are popular places of pilgrimage. Patroness of Brittany, FranceCanada, housewives, women in labor, cabinet-makers, and miners. Emblem: a door. Feast, Roman Calendar, 26 July.

MLA Citation

“Saint Anne”. New Catholic Dictionary. CatholicSaints.Info. 29 July 2012. Web. 15 July 2020. <http://catholicsaints.info/new-catholic-dictionary-saint-anne/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/new-catholic-dictionary-saint-anne/

Patron Saints for Girls – The Life of Saint Anne, Mother of the Blessed Virgin

The name of Anne, which in Hebrew signifies “gracious,” shall always be venerated amongst Christians, for it is the name of the mother of Mary. How great was Anne’s glory in having given birth to her who was the mother of God! “How,” exclaims Saint John Damascene, “shall we worthily praise her from whom we have received the admirable and precious fruit that has given Jesus to us ?”

Saint Anne lived at Nazareth, a town of Lower Galilee, a short distance from Mount Carmel. According to the opinion of Saint Augustine, she was of the priestly tribe. She married a just man, named Joachim, of the tribe of Juda, and of the race of David by Nathan.

Those spouses walked before God in the ways of the most perfect justice, spending their days in prayer, labor, and almsgiving; they awaited, with all the ardent faith of ancient days’, the Messiah that had been announced by the prophets, the Messiah so long promised to Israel; and according to the predictions, the time in which he should appear was not far off.

Anne, having arrived at an advanced age without children, could not, like the other women of Israel, cherish a hope that the Messiah would spring from her blood; but at the moment when this great blessing seemed to escape her, the all-powerful Wisdom ordained quite the contrary. The laws of nature are reversed before the Lord’s designs: Anne, sterile for twenty years, conceives miraculously, and gives birth to her who was to bring forth the Son of God, the desired of nations, the divine Redeemer of the human race.

Thenceforth Anne could not but call herself blessed; and, in fact, was she not so? she who gave birth to her who was supereminently blessed amongst women! Ponder on the beautiful canticle of thanksgiving which she pronounced – “I will sing the praise of my God,” cries the blessed mother in the transports of her joy; “I will sing the praise of my God, because He has visited me in His love, and has not left my name to opprobrium.”

Twenty-four days after the birth of her child, Anne repaired to the Temple to obey a precept of the law; and, like Anne, wife of Elcana, consecrating Samuel to God, the spouse of Joachim devoted her dear Mary to the service of the Temple – Mary, that sweet flower wherewith the Lord had perfumed her old age. How much must this sacrifice have cost this tender mother! but in her gratitude she was only too happy to present to the Lord that which in His love He had bestowed on her. Three years afterwards, and when Mary’s reason was shining forth brilliantly, even at that early period, Anne returned to Jerusalem to fulfil her vow. Mary being solemnly consecrated to the Lord, was left in the Temple of Jerusalem, and the pious mother went back to her home, but not without shedding tears, for upon Mary, ever since God had given her, were concentrated all the thoughts and aspirations of the pious mother.

A pious writer thus represents Saint Anne, going from time to time to Jerusalem to visit her daughter – “With what joy did this pious mother put on her travelling veil to go to the holy city!”

“Whether Joachim, on his death-bed, had entrusted the Virgin to the special protection of the priesthood, or whether the magistrates, on whom devolved the duty of providing for orphans, had themselves selected guardians from the illustrious family of Aaron, to whom she was allied on the maternal side, or that the guardianship of children, devoted to the service of the Temple, belonged by right to the Levites, one thing is, however, certain, that after the death of the pious authors of her existence, Mary had guardians from among the sacerdotal race. If we be allowed to hazard an opinion, we should say that it is very probable that the duties of this guardianship were particularly entrusted to the pious spouse of Elizabeth, as his high reputation of virtue, together with her claim of a near relative, would point him out as peculiarly fitted for that office. The anxiety and desire which the Blessed Virgin manifested, two or three years later travelling all Judea, to present her congratulations to the mother of Saint John the Baptist, and her prolonged stay in the highlands of Hebron, would, indeed, point out that closer ties than those of mere relationship existed between them. According to the modes of observance strictly adopted among the Hebrews, the roof under which Mary dwelt, during a visit so prolonged, must be as sacred as the paternal roof itself. Whoever the priests were on whom devolved the guardianship of the blessed daughter of Saint Anne, they strictly acquitted themselves of the obligations imposed on them; and when the Virgin had attained her fifteenth year, they thought to unite her in marriage to a spouse worthy of her. This project filled Mary with no little anxiety. Her lofty, pure, and contemplative soul had divined the Gospel, and virginity appeared to her to be the most honorable state which a woman could embrace. A very ancient author, cited by Saint Gregory of Nyssa, relates that she refused for a long time, but with a great deal of modesty, complying with the intentions of her guardians, and that she supplicated in humble tones her family to consent to the life which she was leading in the Temple – a life innocent, retired, and exempt from every tie, except the ties of the Lord. Her request caused no little surprise among those who had the disposal of her person. That which she implored as a favor was nothing less than sterility, that is, opprobrium, a state solemnly accursed by the law of Moses; a state of celibacy she made choice of, that is, a total extinction of the name of her father, a thought little less than impious among the Jews, who considered it a dire calamity if their name should not be perpetuated in Israel. The vow of virginity, by which she bound herself to God, could not be urged by her as a plea, for such could be annulled by the mere will of her family. Woman at any epoch of her life was always considered a minor before the establishment of that immortal code which has enfranchised and placed the woman and the slave on terms of equality with him.”

The young virgin had passed about nine years in the Temple, when Joachim, the patriarch of pure and simple life, slept his last sleep to go and repose for ever in Abraham’s bosom.

Saint Anne followed her spouse soon afterwards to the tomb. Some pious authors have thought that at his last hour, a revelation from on high allowed the holy mother of Mary to behold the glorious destinies to which Heaven called her daughter. A celestial joy illuminated her countenance as she gazed on this glory; and it was in this state of blessedness that she bowed her head and breathed her latest sigh.

SOURCE : https://catholicsaints.info/patron-saints-for-girls-the-life-of-saint-anne-mother-of-the-blessed-virgin/

Otto Bitschnau, Sainte Anne (Die Heilige Anna), la Vierge Marie et l’Enfant Jésus, 1883


Pictorial Lives of the Saints – Saint Anne

Article

Saint Anne was the spouse of Saint Joachim, and was chosen by God to be the mother of Mary, His own Blessed Mother on earth. They were both of the royal house of David, and their lives were wholly occupied in prayer and good works. One thing only was wanting to their union—they were childless, and this was held as a bitter misfortune among the Jews. At length, when Anne was an aged woman, Mary was born, the fruit rather of grace than of nature, and the child more of God than of man. With the birth of Mary the aged Anne began a new life: she watched her every movement with reverent tenderness, and felt herself hourly sanctified by the presence of her immaculate child. But she had vowed her daughter to God, to God Mary had consecrated herself again, and to Him Anne gave her back. Mary was three years old when Anne and Joachim led her up the Temple steps, saw her pass by herself into the inner sanctuary, and then saw her no more. Thus was Anne left childless in her lone old age, and deprived of her purest earthly joy just when she needed it most. She humbly adored the Divine Will, and began again to watch and pray, till God called her to unending rest with the Father and the Spouse of Mary in the home of Mary’s Child.

Reflection – Saint Anne is glorious among the Saints, not only as the mother of Mary, but because she gave Mary to God. Learn from her to reverence a divine vocation as the highest privilege, and to sacrifice every natural tie, however holy, at the call of God.

MLA Citation

John Dawson Gilmary Shea. “Saint Anne”. Pictorial Lives of the Saints1922. CatholicSaints.Info. 13 December 2018. Web. 15 July 2020. <https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saint-anne/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saint-anne/

Basilica of Sainte-Anne-de-BeaupréQuebec, Canada.

Sainte Anne de Beaupré

Devotion to Saint Anne, in Canada, goes back to the beginning of New France, and was brought thither by the first settlers and early missionaries. The hardy pioneers soon began to till the fertile soil of the Beaupré hillside; in the region which now forms the parish of Sainte Anne de Beaupré the first houses date from the year 1650. Nor was it long before the settlers built themselves a chapel where they might meet for Divine worship. One of their number, the Sieur Etienne Lessard, offered to give the land required at the spot which the church authorities should find suitable. On 13 March, 1658, therefore, the missionary, Father Vignal, came to choose the site and to bless the foundation of the proposed chapel which, by general consent, was to be dedicated to St. Anne. The very day the Saint showed how favourably she viewed the undertaking by healing Louis Guimont, an inhabitant of Beaupré, who suffered terribly from rheumatism of the loins. Full of confidence in St. Anne, he came forward and placed three stones in the foundations of the new building, whereupon he found himself suddenly and completely cured of his ailment.

This first authentic miracle was the precursor of countless other graces and favours of all kinds. For two centuries and a half the great wonder-worker has ceaselessly and lavishly shown her kindness to all the sufferers who from all parts of North America flock every year to Beaupré to implore her help. The old church was begun in 1676, and used for worship until 1876, when it was replaced by the present one, opened in October of that year. This last was built of cut stone, by means of contributions from all the Catholics of Canada. The offerings made by pilgrims have defrayed the cost of fittings and decoration. It is two hundred feet long, and one hundred wide, including the side chapelsLeo XIII raised it to the rank of a minor basilica 5 May, 1887; on 19 May, 1889, it was solemnly consecrated by Cardinal TaschereauArchbishop of Quebec. It has been served by the Redemptorists since 1878. On either side of the main doorway are huge pyramids of crutches, walking-sticks, bandages, and other appliances left behind by the cripples, lame, and sick, who, having prayed to St. Anne at her shrine, have gone home healed.

Relics

The canons of Carcassonne, at the request of Monseigneur de Laval, first Bishop of Quebec, sent to Beaupré a large relic of the finger-bone of Saint Anne, which was first exposed for veneration on 12 March, 1670, and has ever since been an object of great devotion. Three other relics of the saint have been added in later times to the treasures of this shrine. In 1892 Cardinal Taschedreau presented the Great Relic to the basilica, the wrist-bone of St. Anne. It measures four inches in length, and was brought from Rome by Msgr. Marquis, P.A.

Pilgrimage

The pilgrimage to Beaupré has not always had the importance which it has gained in our time. Only in the last quarter of the nineteenth century did it attain to the growth, organization, and fame which now render it comparable with the great pilgrimages to Lourdes. Until 1875 the yearly number of pilgrims did not exceed 12,000, but to judge by the heap of crutches left at the saint's feet, there must always have been many marvellous cures wrought at Beaupré. More favourable conditions — including the strong impulse given by Cardinal Taschereau and his suffragans, the zeal of the Canadian clergy in organizing pilgrimages, improved modes of transportation, and the monthly "Annales de la Bonne Sainte Anne" — made possible the truly wonderful growth of these pilgrimages in the early twentieth century. Devotion to St. Anne is today more than ever the devotion of the Canadians.

Leclerc, Clément. "Sainte Anne de Beaupré." The Catholic Encyclopedia. Vol. 1. New York: Robert Appleton Company, 1907. 15 Jul. 2020 <http://www.newadvent.org/cathen/01539b.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Paul T. Crowley. Dedicated to Mr. and Mrs. Roy.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. March 1, 1907. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2020 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/01539b.htm

Sant' Anna Madre della Beata Vergine Maria


Gerusalemme, I secolo a.C.

Anna e Gioacchino sono i genitori della Vergine Maria. Gioacchino è un pastore e abita a Gerusalemme, anziano sacerdote è sposato con Anna. I due non avevano figli ed erano una coppia avanti con gli anni. Un giorno mentre Gioacchino è al lavoro nei campi, gli appare un angelo, per annunciargli la nascita di un figlio ed anche Anna ha la stessa visione. Chiamano la loro bambina Maria, che vuol dire «amata da Dio». Gioacchino porta di nuovo al tempio i suoi doni: insieme con la bimba dieci agnelli, dodici vitelli e cento capretti senza macchia. Più tardi Maria è condotta al tempio per essere educata secondo la legge di Mosè. Sant'Anna è invocata come protettrice delle donne incinte, che a lei si rivolgono per ottenere da Dio tre grandi favori: un parto felice, un figlio sano e latte sufficiente per poterlo allevare. È patrona di molti mestieri legati alle sue funzioni di madre, tra cui i lavandai e le ricamatrici. (Avvenire)

Etimologia: Anna = grazia, la benefica, dall'ebraico

Emblema: Libro

Martirologio Romano: Memoria dei santi Gioacchino e Anna, genitori dell’immacolata Vergine Maria Madre di Dio, i cui nomi sono conservati da antica tradizione cristiana.

Nonostante che di s. Anna ci siano poche notizie e per giunta provenienti non da testi ufficiali e canonici, il suo culto è estremamente diffuso sia in Oriente che in Occidente.


Quasi ogni città ha una chiesa a lei dedicata, Caserta la considera sua celeste Patrona, il nome di Anna si ripete nelle intestazioni di strade, rioni di città, cliniche e altri luoghi; alcuni Comuni portano il suo nome.

La madre della Vergine, è titolare di svariati patronati quasi tutti legati a Maria; poiché portò nel suo grembo la speranza del mondo, il suo mantello è verde, per questo in Bretagna dove le sono devotissimi, è invocata per la raccolta del fieno; poiché custodì Maria come gioiello in uno scrigno, è patrona di orefici e bottai; protegge i minatori, falegnami, carpentieri, ebanisti e tornitori. 

Perché insegnò alla Vergine a pulire la casa, a cucire, tessere, è patrona dei fabbricanti di scope, dei tessitori, dei sarti, fabbricanti e commercianti di tele per la casa e biancheria.

È soprattutto patrona delle madri di famiglia, delle vedove, delle partorienti, è invocata nei parti difficili e contro la sterilità coniugale.

Il nome di Anna deriva dall’ebraico Hannah (grazia) e non è ricordata nei Vangeli canonici; ne parlano invece i vangeli apocrifi della Natività e dell’Infanzia, di cui il più antico è il cosiddetto “Protovangelo di san Giacomo”, scritto non oltre la metà del II secolo.

Questi scritti benché non siano stati accettati formalmente dalla Chiesa e contengono anche delle eresie, hanno in definitiva influito sulla devozione e nella liturgia, perché alcune notizie riportate sono ritenute autentiche e in sintonia con la tradizione, come la Presentazione di Maria al tempio e l’Assunzione al cielo, come il nome del centurione Longino che colpì Gesù con la lancia, la storia della Veronica, ecc.

Il “Protovangelo di san Giacomo” narra che Gioacchino, sposo di Anna, era un uomo pio e molto ricco e abitava vicino Gerusalemme, nei pressi della fonte Piscina Probatica; un giorno mentre stava portando le sue abbondanti offerte al Tempio come faceva ogni anno, il gran sacerdote Ruben lo fermò dicendogli: “Tu non hai il diritto di farlo per primo, perché non hai generato prole”.

Gioacchino ed Anna erano sposi che si amavano veramente, ma non avevano figli e ormai data l’età non ne avrebbero più avuti; secondo la mentalità ebraica del tempo, il gran sacerdote scorgeva la maledizione divina su di loro, perciò erano sterili.

L’anziano ricco pastore, per l’amore che portava alla sua sposa, non voleva trovarsi un’altra donna per avere un figlio; pertanto addolorato dalle parole del gran sacerdote si recò nell’archivio delle dodici tribù di Israele per verificare se quel che diceva Ruben fosse vero e una volta constatato che tutti gli uomini pii ed osservanti avevano avuto figli, sconvolto non ebbe il coraggio di tornare a casa e si ritirò in una sua terra di montagna e per quaranta giorni e quaranta notti supplicò l’aiuto di Dio fra lacrime, preghiere e digiuni.

Anche Anna soffriva per questa sterilità, a ciò si aggiunse la sofferenza per questa ‘fuga’ del marito; quindi si mise in intensa preghiera chiedendo a Dio di esaudire la loro implorazione di avere un figlio.

Durante la preghiera le apparve un angelo che le annunciò: “Anna, Anna, il Signore ha ascoltato la tua preghiera e tu concepirai e partorirai e si parlerà della tua prole in tutto il mondo”.

Così avvenne e dopo alcuni mesi Anna partorì. Il “Protovangelo di san Giacomo” conclude: “Trascorsi i giorni necessari si purificò, diede la poppa alla bimba chiamandola Maria, ossia ‘prediletta del Signore’”.

Altri vangeli apocrifi dicono che Anna avrebbe concepito la Vergine Maria in modo miracoloso durante l’assenza del marito, ma è evidente il ricalco di un altro episodio biblico, la cui protagonista porta lo stesso nome di Anna, anch’ella sterile e che sarà prodigiosamente madre di Samuele.

Gioacchino portò di nuovo al tempio con la bimba, i suoi doni: dieci agnelli, dodici vitelli e cento capretti senza macchia.

L’iconografia orientale mette in risalto rendendolo celebre, l’incontro alla porta della città, di Anna e Gioacchino che ritorna dalla montagna, noto come “l’incontro alla porta aurea” di Gerusalemme; aurea perché dorata, di cui tuttavia non ci sono notizie storiche.

I pii genitori, grati a Dio del dono ricevuto, crebbero con amore la piccola Maria, che a tre anni fu condotta al Tempio di Gerusalemme, per essere consacrata al servizio del tempio stesso, secondo la promessa fatta da entrambi, quando implorarono la grazia di un figlio.

Dopo i tre anni Gioacchino non compare più nei testi, mentre invece Anna viene ancora menzionata in altri vangeli apocrifi successivi, che dicono visse fino all’età di ottanta anni, inoltre si dice che Anna rimasta vedova si sposò altre due volte, avendo due figli la cui progenie è considerata, soprattutto nei paesi di lingua tedesca, come la “Santa Parentela” di Gesù.

Il culto di Gioacchino e di Anna si diffuse prima in Oriente e poi in Occidente (anche a seguito delle numerose reliquie portate dalle Crociate); la prima manifestazione del culto in Oriente, risale al tempo di Giustiniano, che fece costruire nel 550 ca. a Costantinopoli una chiesa in onore di s. Anna.
L’affermazione del culto in Occidente fu graduale e più tarda nel tempo, la sua immagine si trova già tra i mosaici dell’arco trionfale di S. Maria Maggiore (sec. V) e tra gli affreschi di S. Maria Antiqua (sec. VII); ma il suo culto cominciò verso il X secolo a Napoli e poi man mano estendendosi in altre località, fino a raggiungere la massima diffusione nel XV secolo, al punto che papa Gregorio XIII (1502-1585), decise nel 1584 di inserire la celebrazione di s. Anna nel Messale Romano, estendendola a tutta la Chiesa; ma il suo culto fu più intenso nei Paesi dell’Europa Settentrionale anche grazie al libro di Giovanni Trithemius “Tractatus de laudibus sanctissimae Annae” (Magonza, 1494).

Gioacchino fu lasciato discretamente in disparte per lunghi secoli e poi inserito nelle celebrazioni in data diversa; Anna il 25 luglio dai Greci in Oriente e il 26 luglio dai Latini in Occidente, Gioacchino dal 1584 venne ricordato prima il 20 marzo, poi nel 1788 alla domenica dell’ottava dell’Assunta, nel 1913 si stabilì il 16 agosto, fino a ricongiungersi nel nuovo calendario liturgico, alla sua consorte il 26 luglio.

Artisti di tutti i tempi hanno raffigurato Anna quasi sempre in gruppo, come Anna, Gioacchino e la piccola Maria oppure seduta su una alta sedia come un’antica matrona con Maria bambina accanto, o ancora nella posa ‘trinitaria’ cioè con la Madonna e con Gesù bambino, così da indicare le tre generazioni presenti.

Dice Gesù nel Vangelo “Dai frutti conoscerete la pianta” e noi conosciamo il fiore e il frutto derivato dalla annosa pianta: la Vergine, Immacolata fin dal concepimento, colei che preservata dal peccato originale doveva diventare il tabernacolo vivente del Dio fatto uomo.

Dalla santità del frutto, cioè di Maria, deduciamo la santità dei suoi genitori Anna e Gioacchino.

Autore: Antonio Borrelli


Evangile du Pseudo Matthieu. Livre de la naissance de la naissance de la bienheureuse Vierge Marie et de l’enfance du Sauveur : http://seigneurjesus.free.fr/evangilepseudomatthieu.htm

Gospel of Pseudo-Matthew : https://catholicsaints.info/gospel-of-pseudo-matthew/

PROTÉVANGILE DE JACQUES LE MINEUR. Traduction française : Gustave Brumet. Oeuvre numérisée par Marc Szwajcer : http://remacle.org/bloodwolf/apocryphes/jacques.htm

Protoevangelium of James : https://catholicsaints.info/protoevangelium-of-james/

Catholic Truth Society – Good Saint Anne, The Mother of Our Lady : https://catholicsaints.info/catholic-truth-society-good-saint-anne-the-mother-of-our-lady/

Sainte Anne, la Vierge Marie et l’Enfant Jésus, Church of Santiago de Compostela


Voir aussi http://magnificat.ca/cal/fr/saints/anne.html

http://notredamedesneiges.over-blog.com/article-11174591.html

http://www.maria-valtorta.org/Personnages/AnneAaron.htm#MA1